Pas moins de 600 cas de Covid-19 par jour ont été enregistrés au cours des deux derniers mois. Pour effrayant que puisse paraître ce chiffre, il n’y a pas lieu de s’alarmer, rassure le ministère de la Santé, car la plupart de ces patients sont asymptomatiques. C’est surtout le cas chez les jeunes qui se sont fait vacciner. Les cas qui ont nécessité une admission à l’hôpital ENT sont les personnes âgées qui ne se sont pas fait vacciner, ou qui n’ont pas reçu une dose complète, c’est-à-dire sans le booster dose, ou encore ceux qui souffrent d’une comorbidité ce qui les rend plus vulnérables.
Cette tendance à la hausse pourrait cependant augmenter avec l’affluence grandissante dans les centres commerciaux, le transport en commun et les supermarchés à l’approche des fêtes de fin d’année. Outre les sorties pour les emplettes, les visites aux parents et aux amis pendant la période festive pourraient également susciter de nouveaux cas de contamination. C’est du moins ce que craignent les autorités sanitaires qui invitent les Mauriciens à faire preuve de prudence. Il est conseillé à ceux qui n’ont pas encore été vaccinés de le faire car c’est le meilleur moyen de se protéger contre le virus. Il est aussi vivement recommandé aux personnes vulnérables de porter leurs masques surtout quand elles se rendent dans des lieux très fréquentés où il y a des attroupements.
La situation aujourd’hui est différente de celle que nous avions connue l’année dernière, à pareille époque, avec la présence du variant Delta qui nécessitait l’admission des patients et leur mise sous respiration artificielle, explique le Dr Soobaraj Sok Appadoo, directeur de l’hôpital ENT. Avec l’évolution du variant Omicron, qui sévit aujourd’hui, le virus devient plus contagieux mais moins virulent ce qui fait qu’en un court laps de temps on enregistre un plus grand nombre de cas. Ce qui explique également que la plupart des personnes qui se font tester dans les «flu-clinics» et ailleurs ces jours-ci sont des cas asymptomatiques.
Pour d’autres observateurs comme le Dr Shameem Jaumdally, virologue et Senior Research Scientist à l’Université de Cape Town, on ne devrait pas craindre une augmentation du nombre de cas en décembre car le pic a déjà été atteint. Il expliquait récemment sur une radio privée que le pays connaîtra deux ou trois épisodes d’augmentation en raison de la combinaison de deux facteurs, à savoir, le fait que le virus a des périodes de mutation et ensuite parce que l’efficacité du système immunitaire d’un patient diminue s’il a déjà contracté la maladie précédemment. Ce qui fait que même si le nombre de cas augmente cela ne se traduira pas par un nombre excessif de malades devant se rendre à l’hôpital ou dans les «flu-clinics», pour se faire soigner. Quoi qu’il en soit, la prudence est de mise.
