Depuis ce samedi 1er mai, des Mauriciens dans la majeure partie de l’île savourent leur liberté retrouvée. La deuxième phase du déconfinement a été enclenchée à partir de 6 heures du matin. Mazavaroo donne la parole à quelques citoyens.
Ouf de soulagement pour la majorité des Mauriciens. Depuis 6 heures, ce samedi 1er mai, la deuxième phase de déconfinement a été enclenchée. De ce fait, hormis ceux qui habitent les cinq villages décrétés zone rouge hier, les Mauriciens peuvent à nouveau circuler librement, sans avoir à respecter l’ordre alphabétique ou être en possession d’un Work Access Permit.
De quoi réjouir une population confinée depuis le 10 mars dernier. Celle-ci devra néanmoins continuer de respecter les gestes barrières et le port du masque reste obligatoire. Sans compter que les rassemblements de plus de 10 personnes sont toujours interdits.
Qu’importe, Stacy Dubois savoure cette liberté retrouvée. Depuis le début du confinement, la jeune femme de 30 ans, domiciliée à Camp-Levieux, assure qu’elle n’a pas mis les pieds dehors. «Mes parents se chargeaient d’aller faire les courses, du coup je ne suis pas sortie de la maison du tout.»
Aujourd’hui, elle se sent respirer à nouveau. L’habitante de Camp-Levieux entend bien rendre visite à ses proches mais aussi faire les magasins. «C’est complètement différent quand nous sommes libres de circuler sans avoir sur le dos des policiers qui peuvent nous arrêter à tout moment», souligne-t-elle. Au dire de Stacy Dubois, les autorités ont agi promptement face à la résurgence de la pandémie à Maurice. En faisant la comparaison avec l’Inde, qui se retrouve complètement asphyxiée, la jeune femme soutient que «nous pouvons dire que nous gérons la situation». Andy Waterstone est du même avis. Cet habitant de Beau-Bassin confie qu’il craignait le pire au début. «Quand les cas ont commencé à augmenter, je pensais qu’on allait vivre le pire, mais heureusement nous n’avons pas perdu le contrôle.»
Le jeune homme de 26 ans a une pensée spéciale pour les proches des Mauriciens qui ont perdu la vie lors de la deuxième vague de Covid-19. «C’est triste que nous ayons perdu encore des personnes à Maurice, je sympathise avec les familles endeuillées.»
Et comment a-t-il vécu le confinement ? Andy Waterstone raconte qu’il attendait son jour de sortie pour pouvoir se rendre chez sa petite amie qui habite non loin. «C’était vraiment dur, mais bon, c’est un mal pour un bien.» Du côté de Roches-Brunes, Kinley Lecordier révèle être quelque partagé par la décision du gouver- nement. «Je ne sais pas si c’est une bonne idée étant donné qu’ailleurs, en Inde par exemple, la situation est très grave.» En tout cas, lui, ne compte aucunement faire preuve de relâchement au niveau des gestes barrières. «Je ne compte pas me mettre en danger malgré la deuxième phase de ce confinement», souligne-t-il avec force.