Plus 44,000 personnes sont mortes en 2022.Je ne vous parle pas là des conflits entre l’Ukraine et la Russie, ou entre Israël et la Palestine, mais des décès survenus, des suites de tueries de masse aux Etats-Unis ! La Gun Violence Archive a recensé 647 tueries de masse aux USA l’année dernière. Et cela ne semble guère gêner Joe Biden, et encore moins ses prédécesseurs.
Dans un pays où la vente d’armes est considérée comme « normal » et comme un droit acquis, l’acteur Charlton Heston s’étant même dressé contre tous ceux qui auraient osé toucher à ce droit sacrosaint des Américains, où même des pasteurs bénissent des armes dans des chapelles !
Comment donc les Etats-Unis en est-il arrivé à se poser en « gendarme du monde » et « gardien de la paix », alors que sur son propre sol, il ne peut assurer la sécurité de ses propres citoyens ? La faute à ses présidents qui n’ont jamais rien fait pour « tuer » ce phénomène de tueries de masse dans l’œuf. Et comme pour se rappeler au bon souvenir de l’actuel président, un tueur a liquidé 16 personnes dans le Maine, ce jeudi. Le Maine, région chère au maître de l’horreur, et dont les livres ont beaucoup parlé des tordus de la société américaine.
King, dont les livres furent ensuite adaptés au cinéma, nous rappelle aussi combien Hollywood influence la réalité de ce pays. Savez-vous que le premier film à parler de tuerie de masse fut « Un tueur dans la foule » ? Et savez-vous qui était l’acteur principal de ce film, sorti en 1976, projeté au cinéma Rex, de la rue Desforges ? Charlton Heston en personne ! Soit la même personne qui devint le porte-drapeau des porteurs d’armes aux Etats-Unis.
Incroyable ? Non, pas vraiment, car Hollywood et la société américaine s’influencent l’une et l’autre. Tenez Heston était aussi à l’affiche de « Soleil vert », film prémonitoire qui parle de l’année 2022,et qui annonce tous les grands thèmes dont on parle aujourd’hui. Dont la grande menace du réchauffement climatique.
Et pensez-vous que les dirigeants Américains ont tiré quelque leçon de ces deux films, et surtout du premier ? Du tout, car au lendemain des attaques du Hamas sur le sol Israéliens, le président Américain envoyait non seulement des troupes au Proche Orient, mais aussi de l’armement dernier cri, et bien sûr une grosse aide financière. Il ne faut donc pas s’étonner si le génocide des Palestiniens, et dans d’autres territoires occupées par Israël, se poursuit depuis 1948.Car le pays qui aurait dû apporter la paix entre Israël et la Palestine ne joue pas le rôle de pacificateur, mais de bourreau.
Des américains de bonne volonté, et surtout les proches des victimes de tueurs, appellent année après année à un contrôle sur la vente d’armes aux Etats-Unis. Mais que voulez-vous, c’est inscrit dans les gènes de ce pays, qui a toujours trouvé normal que les Natives de son pays soient décimés. Alors, si l’apartheid se réplique ailleurs, il faut être content. L’American dream c’est aussi cela, n’est-ce pas ?
Ce n’est donc pas dans l’immédiat que les Palestiniens retrouveront un Etat. Et même si Biden a obtenu que l’armée Israélienne reporte l’invasion terrestre de Gaza, pour encore plus de génocide de femmes et d’enfants Palestiniens, il ne faut pas compter sur ce pays pour régler ce conflit. Car, le bourreau n’aime pas la paix. Aussi simple que ça. Faites toutes les grandes thèses que vous voulez, mais at the end of the day, si la mort d’innocents, tant au Maine qu’à Gaza, ne fait toujours pas fléchir Joe Biden, il faut vraiment désespérer de la société américaine, en pleine déliquescence. Toutes les grandes civilisations ont connu cela. Le point de non-retour est désormais atteint pour ce pays. Devenu un danger pour lui-même, et pour le monde !
Sedley Assonne
