March 29, 2024
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Opinion

Empêtré dans son jeu malsain et démasqué, Jean-Michel Giraud se montre hippiquement dangereux

Si Roshi Bhadain est « un fou, un bandit, un voyou » (Bérenger dixit) et est politiquement dangereux, selon le député et ex-ministre travailliste Shakeel Mohamed, Jean-Michel Giraud est, lui, hippiquement nuisible. La révélation est venue de nul autre que lui comme la série de correspondances publiée par Mazavaroo, le président du MTC étant allé jusqu’à donner des ordres à ses valets du turf club pour fuiter des informations importantes dans le seul but de nuire et de se venger. Voilà ce que nous avons à la tête d’une célèbre institution vieille de 210 ans et dans quelle bassesse il patauge à mesure que s’approchent l’assemblée générale annuelle et l’ouverture de la nouvelle saison de courses.

Comme les autres prestataires offrant les mêmes services que SMS Pariaz, la compagnie de Michel Lee Shim est un partenaire à part entière et contribue aux caisses du MTC. Ce Giraud qui se plaint que le sport hippique passe par des moments sombres avec des pertes conséquentes, savez-vous quel genre de ficelles tire-t-il derrière le rideau ? Répugnant de la part d’un président et le voilà pris à son sale jeu tel qui croyait prendre par pure mesquinerie… ! Faire accroire que Lee Shim achetait des chevaux, inaptes à courir, par lots ne peut venir que d’une mentalité dégueulasse. Refiler des informations à l’opposition parlementaire et extra-parlementaire avec de sombres desseins comme motif est également dégoûtant après avoir laissé entendre que « j’ai rencontré Michel Lee Shim deux ou trois fois » sans dire plus, laissant ainsi présager qu’il était animé de meilleurs sentiments. Hypocrite, va !

Lorsqu’on lit dans la presse dominicale ce que le nouveau General Manager du MTC a déclaré alors qu’initialement la candidature de ce comptable et homme de cheval n’avait pas emballé Giraud, on se rend compte que le mal du club du Champ de Mars est encore plus profond. L’analyse de Jérôme Pilot est pertinente et démontre que les administrateurs, dont Jean-Michel Giraud en particulier puisqu’il a présidé la destinée du MTC plusieurs fois, se sont contentés de dormir sur leurs lauriers et de jouir sans la moindre contribution pour sauver l’hippisme local. « Cette nomination est un challenge qui me semble franchissable malgré la conjoncture difficile en général. Notre époque nous demande beaucoup d’humilité et d’abnégation. Elle nous invite à réinventer un système dans le respect des animaux, de l’environnement et de l’humain. » La première leçon du nouveau jeune GM de 41 ans à Giraud et consorts est le renoncement et les sacrifices, pas la jouissance des privilèges et le travail obscur et malhonnête pour s’attaquer injustement à l’un des « stakeholders » le plus en vue car ayant à coeur le bienêtre des chevaux et l’avenir du sport équestre. La preuve est les investissements colossaux à Petit Gamin pour donner à la race équine ce que l’on n’a pas pu faire au Champ de Mars et à Floréal en 210 ans d’histoire.

L’un des aspects abordés par Jérôme Pilot qui mérite d’être souligné est le « trust fund » qu’il propose et qui sera financé par l’État avec à la base la contribution de Rs 270 millions provenant des organisateurs de paris. Selon lui, près de « 150 chevaux partent à la retraite tous les ans. En estimant que ces chevaux vivront pendant 10 années additionnelles, il y aurait à terme 1500 chevaux qui pourront avoir une retraite digne de ce nom et le pays bénéficierait de cette structure pour contribuer à ce que la nation mauricienne devienne un pays du cheval comme le football au Brésil. L’équitation serait démocratisée, étant grandement ‘subsidised’ et nous aurons alors une académie de jockeys de classe internationale. Les jockeys mauriciens seraient des top jockeys dans le monde entier et placeraient Maurice sur la carte du monde. Dans un environnement comme celui-là, le MTC aura des caisses pleines et pourrait alors payer à leur juste valeur les palefreniers, trackriders, jockeys et entraîneurs. Ki ou dir ? Posib, pa posib ? Yes, we can ! »

Voilà le genre de réflexion et de proposition qui a fait défaut depuis 1996 quand Jean-Michel Giraud est devenu président pour la première fois. Ce que dit la nouvelle recrue reflète ce que prône la vision de l’initiateur du JMLS Equestrian Centre et plus encore pour la race chevaline comme incinérateur, clinique et piscine, par exemple. Quant aux salaires de misère des cavaliers et des palefreniers, l’actuel président du MTC doit mesurer l’échec de ses sept différents mandats puisqu’en 2022, le sujet est encore d’actualité nonobstant que son nouvel allié pour verser leur bile sur Michel Lee Shim, l’Avenger Rama Valayden a longtemps milité pour un meilleur sort des employés au bas de l’échelle du turf club, mais sans succès. Quand Giraud se vante de recevoir des salariés du club parce que l’avenir est en péril, combien de palefreniers et de cavaliers mauriciens a-t-il accueillis chez lui pour écouter leurs doléances ? Par contre, lorsqu’il a réalisé que sa position était menacée et que la GRA n’allait pas tolérer un état dans un État, il est allé jusqu’à violer la loi de la MTCSL. De l’auto-violation, quoi !

Maintenant que les membres du Mauritius Turf Club et les turfistes surtout savent dans quelles mains se trouvent la destinée de leur loisir favori, ils ont intérêt à faire entendre leurs voix dans les forums appropriés parce que cet homme-là est un danger pour l’avenir du sport hippique. Il n’a aucune réalisation digne d’appréciation et de reconnaissance à son actif pour assurer la pérennité des courses de chevaux. L’émergence d’un nouveau centre d’entraînement, de quarantaine et d’entretien sanitaire et sécuritaire pour les nouveaux et anciens coursiers fait non seulement jaser et jalouser, mais démontre à quel niveau peuvent descendre des médiocres et des avaricieux quand leurs intérêts sont menacés et leur rôle bien placé à la corde pour la voie de garage.