Calendrier modifié pour l’événement sportif le plus attendu de l’année: la Coupe du monde de football au Qatar démarrera un jour plus tôt que prévu, le 20 novembre, après la reprogrammation du match d’ouverture Qatar-Equateur, ont indiqué des sources proches du tournoi.
Les fans de football du monde entier vont devoir revoir leur agenda: le coup d’envoi du Mondial sera donné le 20 novembre, et non le 21, au stade Al-Bayt d’Al-Khor, au nord de Doha.
Après accord des deux nations concernées par cette rencontre, dont le pays hôte, la Fifa et les organisateurs qataris ont accepté cette reprogrammation au dimanche 20 novembre 19h00 locales (16h00 GMT), ont précisé ces mêmes sources. Il revient désormais au bureau du Conseil de la Fifa d’acter officiellement la modification.
La décision permettra de renouer avec une tradition récente selon laquelle le premier match de chaque Coupe du monde est disputé par le pays hôte, comme Russie-Arabie saoudite lors de l’édition 2018. Le calendrier initial prévoyait en effet une rencontre en journée le 21 novembre, avant Qatar-Equateur donc, entre le Sénégal et les Pays-Bas.
Contactés par l’AFP, la Fifa et les organisateurs ont refusé de s’exprimer sur le sujet, alors que le compte à rebours des 100 jours précédant le début du tournoi devait être lancé samedi, avec des festivités dans l’émirat.
“Il y a eu des discussions et un accord entre les deux équipes respectives et il y a eu une demande de la Conmebol”, la confédération sud-américaine de football, a déclaré à l’AFP l’une des sources proche du tournoi, sous couvert d’anonymat car aucune décision officielle n’a été annoncée.
“Nous voulions suivre la tradition qui veut que le champion en titre ou le pays hôte soit impliqué dans le match d’ouverture”, a-t-elle ajouté.
Pour les fans en possession de billets pour le match du 21 novembre, “toute perturbation sera gérée de manière à ce que l’impact soit minimal”, a encore déclaré à l’AFP une autre source proche du tournoi.
Dans le cadre de ce changement, le match Pays-Bas – Sénégal du 21 novembre serait lui déplacé de 13H00 heures locales (10H00 GMT) à 19H00 (16H00 GMT). “C’est un meilleur créneau pour les deux équipes en termes de diffusion à la télévision et pour d’autres secteurs”, a expliqué la source.
“Pas très important”
Du côté des partenaires économiques, ce changement très inhabituel sera “géré” assure Jaime Byrom, président de Match Hospitality, entreprise ayant un accord avec la Fifa pour organiser des forfaits d’hébergement pour les matchs de la Coupe du monde et qui a réservé 450.000 billets pour le tournoi.
“Par rapport aux autres défis que nous aurions pu rencontrer ou que nous avons rencontrés dans le passé, ce n’est vraiment pas un problème très important”, a déclaré M. Byrom à l’AFP.
“Nous allons nous intéresser à nos clients équatoriens qui voyagent depuis l’étranger, et nous assurer qu’ils sont à temps pour le match”, a-t-il précisé.
Le match d’ouverture est prévu au stade Al-Bayt, d’une capacité de 60.000 places, l’un des sept nouveaux sites construits spécialement pour le tournoi depuis l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2010.
Le riche Etat gazier du Golfe prépare une cérémonie d’ouverture spectaculaire pour la Coupe du monde dans ce stade dont la structure a été inspirée par les tentes traditionnelles des bédouins du Golfe.
Le changement de date du match d’ouverture implique une modification du compte à rebours des 100 jours précédant la Coupe du monde qui devait être lancé samedi, avec des événements organisés ce jour-là à travers l’émirat de 2,8 millions d’habitants, dont environ 90% d’étrangers.
Le Qatar est le premier pays du Moyen-Orient à accueillir l’un des plus grands événements sportifs au monde. La compétition a été déplacée de l’été à la fin de l’automne 2022 en raison des températures extrêmes dans l’émirat du Golfe.
Si le président de la Fifa, Gianni Infantino, a promis que le Qatar accueillerait la “meilleure” Coupe du monde jamais organisée, le pays a essuyé de nombreuses critiques concernant les droits des travailleurs migrants ainsi que pour sa criminalisation de l’homosexualité.
(avec AFP)