April 18, 2024
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Opinion

Hérissé sur l’épine Giraud, le MTC se meure alors que la HRD démarre…

La nouvelle saison hippique démarre le samedi 9 avril avec, dans les boîtes de départ, la Horse Racing Division (HRD) de la Gambling Regulatory Authority (GRA) sous la selle de l’Australien Wayne Wood. Ce dernier a rencontré les entraîneurs du Champ de Mars, vendredi, et les choses devraient désormais évoluer dans la coopération et la bonne direction pour une organisation sereine, transparente et au-dessus de tout soupçon de favoritisme et de partialité. Certains ont toujours cru, à l’image de l’actuel président du MTC, Jean-Michel Giraud, que faire la pluie et le beau temps était un droit une fois installé dans le fauteuil éjectable de président.

La plus grande erreur de l’organisateur de nos courses de chevaux est d’avoir choisi Jean-Michel Giraud pour être son président à une époque où le gouvernement était résolu à mettre de l’ordre dans cette arène de magouilles et de protection de petits copains au détriment de la grande majorité des turfistes sans laquelle le sport hippique ne survivra pas. Quelle maladresse capitale de choisir un homme partisan invétéré d’un parti politique adversaire acharné de l’alliance au pouvoir et qui avait fait campagne en s’investissant corps et âme et en investissant son argent pour que tombent les candidats du Premier ministre ! Il est donc normal pour cet ex-patron de l’UBP de faire tout son mieux pour mettre des bâtons dans les roues du projet de réforme d’un secteur qui brasse des millions à chaque journée. Mais c’est connu que pendant que les chiens aboient, la caravane passe…

Depuis son élection pour présider pour la énième fois aux destinées du turf club, Giraud s’est démené comme un beau diable pour déstabiliser la nouvelle compagnie, la MTCSL, éligible selon les dispositions légales en vigueur, parce qu’il a été mis hors-jeu et hors d’état de nuire. Fini le temps de ses premiers mandats comme président quand il régnait en maître et confondait ce rôle-ci avec celui de membre influent de l’écurie dirigée par Philippe Henry. Tous ceux venus poser leur candidature pour jouir du statut de commissaire administratif et des privilèges en tant que tel n’ont rien contribué de concret pour l’avancement des courses et pour moderniser les structures en faveur de la race équine une fois élus. Leur rôle consistait à participer aux réunions hebdomadaires, à venir assister aux courses dans une loge personnelle garnie de boissons et de snacks et à remettre des trophées aux vainqueurs. C’est pourquoi après deux cents ans, les entraîneurs, les jockeys et les turfistes se plaignent toujours de la piste et de ses dangers, pour ne citer qu’un exemple.

Après avoir organisé une rencontre avec les employés l’année dernière, un rassemblement non autorisé par la direction de la MTCSL, Jean-Michel Giraud, avec le soutien d’une certaine presse, songe à une révolution de palais parce qu’incapable d’accepter que les autorités gouvernementales sont décidées à mettre bon ordre dans tout ce qui touche à l’hippisme, y compris l’importation des chevaux et le contrôle des propriétaires. Il ne faut pas que le Champ de Mars serve de plateforme pour le blanchiment d’argent des recettes du trafic de drogue et d’autres transactions illégales. Giraud n’ayant pas appris ses leçons et à l’approche des élections au club et de l’assemblée générale annuelle, il tente encore une fois de faire pression et de regrouper les oiseaux de même plume. Qui se ressemble s’assemble, dit-on, et le voilà tentant une stratégie malsaine pour prendre sa revanche contre ceux au sein du MTCSL qui ont refusé de suivre sa voie suicidaire.

Quand l’on sait la belle vie de Giraud et sa paisible retraite sur le littoral ouest après avoir bien exploité la classe ouvrière dans la poussière de sa concasseuse, il est très mal placé pour venir faire la leçon à ceux qui oeuvrent pour l’avenir d’une industrie trop longtemps négligée et laissée entre les mains des profiteurs et des manipulateurs. Il y a de ces hypocrisies que seuls Jean-Michel Giraud et ses acolytes ont le secret : mener campagne ouvertement contre le Premier ministre et son équipe d’une part et de l’autre pleurnicher pour avoir le soutien de l’État pour que dure leur jouissance, leur domination et leur « maja karo ».