April 25, 2024
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Journée mondiale : Respectons et choyons nos aînés

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Nous observons aujourd’hui la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Ces victimes, particulièrement vulnérables, n’ont pas toujours les moyens de signaler les faits qu’elles ont subis. Les seniors ne pouvant pas toujours se rendre à la police ou auprès des autorités concernées pour porter plainte, leurs droits sont de facto bafoués. Le ministère de la Sécurité sociale et son unité spéciale, la Welfare and Elderly Persons’ Protection Unit (WEPPU) mène un combat sans relâche pour assurer le bien-être des seniors.

D’ailleurs, lors de la présentation du budget 2022-2023, le gouvernement a annoncé une revalorisation de la pension et a confirmé cette promesse gouvernementale en annonçant une augmentation de Rs 1000 pour la pension de vieillesse pour ceux âgés entre 60 et 65 ans. Il a également annoncé une hausse de Rs 2000 pour ceux âgés de 65 ans et plus. Le ministre des Finances a, lui-même, fait ressortir que cette mesure vise à améliorer les conditions de vie des personnes âgées. Améliorer financièrement leurs conditions de vie, oui, mais qu’en est-il de leur sécurité face à ces prédateurs qui en veulent qu’à leur argent ?

Avec un nombre conséquent de personnes âgées victimes de maltraitance, la sensibilisation et la prévention restent les maîtres-mots pour éradiquer ce fléau. Souvent leurs agresseurs sont des personnes de leur entourage et par peur de représailles ou par honte, elles se taisent. La journée de ce 15 juin rappelle à ces personnes vulnérables que le meilleur moyen de s’en sortir est de dénoncer.

Bien souvent, les maltraitances que subissent nos aînés sont liées aux finances. Des actes malveillants et des violences physiques sont motivés par des intérêts matériels. À Maurice, les cas de maltraitances envers les personnes âgées sont souvent liés à des cas de toxicomanie. Les victimes dénoncent leurs enfants, car elles n’en peuvent plus de subir des violences domestiques de la part de cet enfant qui est accro à la drogue et qui a besoin d’argent pour se procurer sa dose. C’est triste quand on entend une mère témoigner de sa souffrance en reconnaissant qu’elle est une personne âgée n’ayant plus la force ni le courage de se battre contre son propre fils qui profite de sa vulnérabilité.

« La protection, la sécurité et le bien-être de nos ainés restent la priorité de mon ministère », déclare la ministre de la Sécurité sociale, Fazila JeewaDaureeawoo et c’est d’ailleurs, soutient-elle, la raison pour laquelle elle a fait amender la Protection of Elderly Persons Act en 2016 et mis sur pieds la WEPPU. Cette unité a la responsabilité de traiter les plaintes des personnes âgées qui ont besoin d’assistance ou de protection et de prendre les mesures qui s’imposent. Elle a également pour mission d’organiser des campagnes d’information et de sensibilisation du public sur les droits des personnes âgées et sur la nécessité de leur fournir assistance et protection.

La WEPPU a aussi autorité d’intervenir dans les cas signalés de maltraitance des personnes âgées et traite, si besoin, des demandes d’admission dans les institutions caritatives. Les officiers de cette unité sont même habilités à convoquer les personnes soupçonnées d’être les maltraitants. Si ces derniers sont reconnus coupables, ils peuvent être jugés et pourraient être condamnés à verser une amende ne dépassant pas Rs 10 000 et être passible d’une peine d’emprisonnement inférieure à 6 mois. De plus, des lignes d’assistance téléphonique sont opérationnelles telles que le 172, disponible entre 9h et 16h et le 199 qui est un service 24 / 7.

Il est important de savoir que la maltraitance des personnes âgées peut entrainer des troubles physiques et psychiques qui pourraient avoir des répercussions sur la sante de la victime. La dépression est la maladie la plus courante engendrée par la maltraitance car la victime souffre en silence de culpabilité, de perte d’estime, de tristesse, d’isolement… entre autres, qui peuvent mener au suicide.

Pour 2021, le ministère de tutelle a reçu 1 118 plaintes. Les officiers de la WEPPU ont effectué des visites chez ces familles et dans la plupart des cas, il s’agissait des affaires liées aux finances ou à des disputes familiales. La grande majorité des cas a été résolue. Une quinzaine de cas sont sous suivi régulier, car il s’agit des problèmes plus complexes où la famille a besoin de conseils. En revanche, pour la période de janvier à mai 2022, 487 plaintes ont été enregistrées.

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