Navin Ramgoolam multiplie les sorties publiques et est devenu adepte de Facebook. Stratégie 2.0 pour un politique qui n’est plus que l’ombre de lui-même.
Navin Ramgoolam adopte aujourd’hui une nouvelle stratégie axée sur le web 2.0. Multiples prise d’angle, montage et bande sonore hollywoodienne accompagne les vidéos du politique le plus de « classe » de Maurice. Mais le tonton cigare, qui aime aussi se déhancher au rythme des djembés et des ravanes, oublie qu’il critiquait avec véhémence les réseaux sociaux du temps où il était au pouvoir et sa carte maitresse régnait, elle, à l’aéroport.
En 2007, l’accès à Facebook avait été bloqué pendant plusieurs heures. Cette censure avait été ordonnée par l’ICTA après que des photos et des commentaires critiquant Navin Ramgoolam avaient été postés sur Facebook. Ceux qui critiquaient le Premier ministre
d’alors avaient bien compris le message. Navin Ramgoolam n’aime pas les critiques, ses lieutenants en sont conscients et caressent toujours leur leader dans le sens du poil.
Le leader des rouges a récemment critiqué le gouvernement en déclarant lors de d’un point de presse que le MSM a peur des critiques. Cette déclaration
faisait suite à la déportation de Shameem Korimbocus de Dubaï. Ce dernier a depuis rejoint les rangs des rouges. Il a également intégré la rédaction d’un hebdomadaire du dimanche. Comme quoi même un ancien marchand de tapis peut devenir un journaliste vedette au sein de ce torchon du dimanche, dont le directeur
a déjà été condamné pour avoir essayé donner un pot de vin à un policier en 2007.
Navin Ramgoolam semble avoir la mémoire courte ou sélective. Ce dernier avait également annoncé que le PTr alignerait une candidate pour la partielle de Piton-Rivière du Rempart. Or, c’est Anil Baichoo qui a obtenu le fameux ticket rouge. Un choix judicieux pour Navin Ramgoolam, qui n’aime pas les transfuges, aurait-il oublié que Baichoo n’a pas toujours été un rouge ? Et qu’est-il arrivé à la candidate qu’il devait aligner ? Quoi qu’il en soit, l’électorat sait que les promesses de Navin Ramgoolam sont creuses et cela s’explique par sa déroute de 2014.