April 26, 2024
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Opinion

LA VÉRITÉ : Arvin Boolell roule pour ses amis en s’attaquant à Lee Shim

Le rapprochement entre le député du PTr et le clan Giraud au MTC n’a rien d’innocent. Arvin Boolell a un agenda bien précis : défendre les intérêts de son parti dans le domaine du betting. Alors, pour tenter de parvenir à ses fins, il ne cesse de s’en prendre à Jean-Michel Lee Shim.

C’est une véritable obsession chez lui. De nouveau, lors d’une conférence de presse vendredi 7 mai, «l’honorable» Arvin Boolell s’est attaqué frontalement à l’homme d’affaires Jean-Michel Lee Shim en ces termes : «Finance Act 2019 finn donn monopol a misie Lee Shim.»

Cette attaque mérite une réponse concrète. D’autant que cela fait des mois que le député du Parti travailliste (PTr) cible l’homme d’affaires, tout en utilisant sa page Facebook pour défendre le Mauritius Turf Club (MTC) de Jean-Michel Giraud.

Les attaques d’Arvin Boolell n’ont rien de surprenant. Car les Boolell ont toujours été à la solde des barons de l’industrie sucrière. D’ailleurs, il est connu des diehards du PTr que les Boolell ont toujours prôné un accord avec le MMM lorsque vient le temps de parler d’alliance. Donc, que Boolell défende Giraud, c’est dans la logique des choses ; ce clan veut tout contrôler au Champde-Mars, tandis que l’autre est lui-même issu d’une dynastie. L’on ne saura jamais quel aurait été le parcours du dinosaure politique «Arvin» sans son défunt père, sir Satcam Boolell. Ceux qui connaissent son parcours scolaire auraient bien des choses à nous raconter…

Toujours est-il qu’Arvin Boolell a la mémoire courte ou, plutôt, sélective. Il parle de «monopole». Il oublie sans doute que presque toutes les licences de «betting remote» (courses hippiques et football) ont été données par le gouvernement que dirigeait son emblématique leader, Navin Ramgoolam. À quoi donc attribuer ce silence d’Arvin Boolell durant les années Ramgoolam ? Attendons sa réponse à sa prochaine conférence de presse pour lui donner la réplique.

SMS Pariaz grignote dans le même bassin que des punters et amoureux des courses. Ce qu’Arvin Boolell ne révèle pas. Son discours «politique» n’a pour seul objectif que de conditionner les gens à penser et à réfléchir à sa façon. Puisqu’il a commencé une guerre d’opinions, nous allons y participer.

Arvin Boolell n’aurait-il pas le courage de déclarer les intérêts de son parti et dire qu’il défend ses amis ? Et plus précisément — car tout se sait depuis des années, misié Arvin — les épouses des diehards du PTr, «actionnaires» au sein d’une compagnie de betting, concurrent direct de SMS Pariaz et autre Telebook. Voilà ce qui explique ce rapprochement entre la politique et les acteurs actifs dans le cadre de l’élection de Jean-Michel Giraud à la présidence du MTC.

L’histoire retiendra que c’est justement sous le gouvernement Ramgoolam que le monopole du Tote a été brisé en faveur d’une famille et des diehards du Labour. Et que c’est après un rapprochement MMM — PTr, et sur l’insistance de Jean-Michel Giraud, que Ramgoolam avait institué une commission d’enquête sur les courses. L’histoire retiendra également que plusieurs recommandations de la Commission Parry ont été appliquées par le gouvernement Jugnauth et que ce même Giraud se présente aujourd’hui pour défendre les «siens».

Alors, cette alliance Boolell — Giraud contre «misie Lee Shim» vous surprend-elle toujours ? Mazavaroo lui donne rendez-vous pour un autre épisode du feuilleton «Tic au tac» la semaine prochaine.

Mais comment conclure sans faire mention du journal Le Mauricien, grand donneur de leçons et défenseur de la morale, qui a allègrement rapporté les propos d’Arvin Boolell dans son édition du week-end. En guerre contre Jean-Michel Lee Shim, qu’ils calomnient à l’envi, ils ont sauté sur l’occasion que leur offrait l’«honorable» député du PTr pour en rajouter une couche.

Qu’ils prennent garde. Car l’arroseur pourrait bien devenir l’arrosé si la patience et la tolérance de Jean-Michel Lee Shim venaient à s’épuiser. Et qu’il décidait de s’appuyer sur les lois en vigueur dans la République de Maurice, et qui régissent la presse, notamment l’article 46 h (II) de l’ICT Act, qui stipule que “any person who uses, in any manner other than that specified in paragraph (ga), an information and communication service, including telecommunication service which is likely to cause or causes annoyance, humiliation, inconvenience, distress or anxiety to that person shall commit an offence”, pour demander réparation.