En vue de retirer Maurice de la liste grise du Groupe d’Action Financière, des experts ont visité l’île la semaine dernière. Le ministre des Services financiers et de la Bonne Gouvernance, Mahen Seeruttun, se montre optimiste: la visite de ces experts du GAFI permettra de valider le travail accompli par les autorités mauriciennes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement d’activités liées au terrorisme.
Les membres de la délégation du Groupe d’action financière (GAFI), ont eu une longue session de travail avec le comité interministériel, présidé par Pravind Jugnauth. Les enjeux économiques d’une sortie rapide de Maurice de la liste grise ont fait l’objet de discussions approfondies entre les deux parties, le Premier ministre insistant sur l’engagement du gouvernement à appliquer les réformes à moyen et long termes pour combattre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Dans le sillage de cet évènement crucial pour le pays, l’ancien ministre de la bonne gouvernance Sudhir Seesungkur n’a pas apprécié les critiques formulées par Mahen Seeruttun et incriminant sa gestion du dossier quand il était ministre. Dans une mise au point dans Le Mauricien, vendredi dernier, il a répliqué: << Le ministre prétend qu’ avant lui, Maurice était en règle avec 14 des 40 recommandations seulement et s’ arroge le credit d’avoir pu nous mettre en règle avec 39 des recommandations jusqu’ici, et ceci en l’espace de quelques mois… Au moment de mon depart de ce ministère en novembre 2019, Maurice était soit conforme ou largement en conformité sur 35 des 40 recommandations du GAFI…>>
Pour conclure, l’ancien ministre se dit se réjouir << que Maurice soit sur la bonne voie pour sortir de la liste grise, suite aux efforts déployés sur plusieurs fronts et consentis dans le temps. Il ne sert à rien d’en faire une question partisane ou personnelle.>>