April 27, 2024
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Politique

Leadership du Parti Travailliste :La meute s’organise contre Navin Ramgoolam

Deux défaites électorales ont suffi pour que les langues et les opinions commencent à se faire sentir contre le leadership de Navin Ramgoolam au sein du Parti Travailliste. Cette opposition contre le maintien du « lion » au poste de leadership de « la maison rouge » ne date pas d’hier. On sentait ce coup enflé depuis la cuisante défaite de 2014. Ils ont été plusieurs, des cadres et non des moindres de ce parti à vouloir la tête de son leader. Venant de ses plus proches collaborateurs rouges, Navin Ramgoolam avait été traité de tous les noms. Celui qui me vient le plus souvent à l’oreille est « langta » qu’un certain Anil Bachoo proférait sans cesse, sans gêne et sans retenue à l’égard de Navin Ramgoolam. Aussitôt les clameurs victorieux du MSM auraient cédé au travail sérieux, voilà que du côté du Parti travailliste, la meute s’organise pour décapiter le Square Guy Rozemont de son leader « Classe ». Pour le besoin de faire le point actuel sur ce feuilleton avec Navin Ramgoolam comme attraction principale ou victime annoncée, nous avons pris en considération les confessions des derniers « détracteurs » en date du leader rouge. Les propos de Rama Valayden et de Yatin Varma ont ainsi fait l’objet de nos observations.

Rama Valayden : Ex-leader du Mouvement Républicain, membre du PMSD, Attorney General dans le gouvernement de Navin Ramgoolam de 2005-2010.

Le 8 octobre 2019 – Défimedia


« Je ne sais pas moi-même si je vais être candidat. Je n’ai été actif que sur le plan social et pas sur le plan politique. Je n’ai pas décidé non plus si je veux participer aux élections. J’ai toujours repoussé l’échéance. Mais, en tant que membre du Parti travailliste, si je dois être candidat, ce sera sous cette bannière », dit Rama Valayden qui était présent auprès des anciens grévistes de la faim qui militent pour l’institution d’une Land Court.

Observation : Depuis quand Rama Valayden est-il ou a-t-il été un membre du Ptr ? Que dit la Constitution du Parti travailliste sur le recrutement des adhérents ? Sont-ils sujets à des enquêtes sur leur personnalité ? Qu’en-est-il de leur CV et de leur passé politique ? C’est ce qui m’a fait toujours estimer que le Ptr n’est qu’une «  la tente mariaz. Tou vini, rentrer, manzé, faire désordre et après lev paké aller »

14 nov 2019 – 21.44 – lexpress.mu


« Le Parti travailliste est dans une situation désespérée. Le parti a sondé environ 31% de l’électorat et pourtant s’est retrouvé dans le marasme de la politique. Pour la deuxième fois consécutive, son chef a été battu par une plus grande marge et, bien qu’il ait migré vers une autre circonscription …. »
Observation : Rama Valayden ne connait pas assez le Ptr pour pouvoir le représenter. Le Ptr ne peut être plus désespéré qu’en 1982 avec un lot de candidats plus au moins semblables en termes de CV et de carrière politique. C’est à juste titre que cette alliance de 2019 a été nommée l’Alliance Nationale. Celle de 1982 avait pour nom Parti de l’Alliance Nationale (PAN).

Leadership

Qui est le plus susceptible de m’écouter? Qui est attentionné et non cosmétique? Qui ne cherchera pas de boucs émissaires? Qui ne me jurera pas ? Qui méritera ma confiance ? Qui ne me rincera pas comme un papier de soie pourri?
Observations : Ce sont là autant de questions que Rama Valayden a permis de poser sans se poser la question soi-même. A-t-il été un leader exemplaire quand il était le maître à jouer au MR ? En parlant la majorité des membres de l’exécutif sont à blâmer car ils ont agi comme des lâches et les autres sont tout simplement des lâches, qui est ou qui sont les vrais coupables ? Les membres ou le leader ? Les rats sont les premiers à quitter le navire quand il coule. Ce n’est pas la première fois que des voix s’élèvent contre les deux leaders Ramgoolam, père et fils. Fin des années 70, Harish Boodhoo et sa bande ont été les premiers contestataires, puis s’en suivit celle de Sir Satcam Boolell fin 1982 après la débâcle des Rouges de la même année. Navin Ramgoolam connaîtra aussi son lot de contestation.

Quelques erreurs de leadership :

(a)Pas de récit clair;
(b) Pas de message clair aux jeunes et à ceux qui ont voté pour la première fois;
(c) Plate-forme confuse;
(d) Propositions à moitié cuites (police-vacances publiques-loi et ordre) avec effet boomerang;
(e) Slip of the tongue (2014 Rekin Mous- tache – 2019 Bizin bwi billet);
(f) “ Programme de rupture “, le programme était loin d’être radical et quand on sait que la droite Xavier et Rama Sithanen auraient été à la barre, le programme n’était pas de bon augure.
Un programme qui n’a jamais fait l’objet d’un débat démocratique et qui n’a pas été le résultat d’une vaste consultation avec les différentes parties prenantes.

“Me Too Campaign” Au lieu de se concentrer sur:

(a) environnement;
(b) La sécurité alimentaire (et sa corrélation avec toutes sortes de maladies évitées);
(c) Sécurité des enfants et des femmes âgées;
(d) La sécurité au travail (pas de politique d’embauche et d’incendie préconisée par certains Blairites de droite);
(e) Nouvelle stratégie contre les drogues avec l’augmentation inexorable des drogues synthétiques : la dépénalisation (laissant Pravind Jugnauth être perçu comme un champion de l’abus de drogues);
(f) Sports/arts/culture;
(g) Justice et accès à la justice; non! Quel enfer ! De simples mots cosmétiques. Les clips aurait dû être sur ces questions avec un contexte constant de:
(1) La démocratie;
(2) Liberté;
(3) Justice;
(4) Égalité des chances;
(5) Transparence à tous les niveaux.
Non! Tout était embrouillé. Comment peut-on attaquer le programme économique et l’héritage des Jugnauths quand on promet que « nous allons aussi augmenter toutes les pensions, le nombre de jours fériés… La campagne “Me Too” a joué dans les mains de Pravind Jugnauth comme entre “photocopies et originaux” les gens choisissent toujours des originaux.

PAN 82, PAN 2019, même mission, même débâcle

Vous souvenez-vous de “Parti Alliance Nationale?” En 1982, c’est le nom de l’Alliance travailliste qui a mené au premier 60-0 de notre histoire électorale. Qui est l’imbécile qui a récupéré un tel nom dans le bac de l’histoire? 2019 -Alliance nationale. Il montre que ceux qui comptent autour de Navin Ramgoolam ne connaissent pas l’histoire du Parti travailliste.

Le Parti travailliste n’avait pas un panorama clair de ce qui se passe dans notre pays.

Aucune organisation/structure Le Parti travailliste n’a pas de structure organisationnelle. Deux à trois ans après sa création, le Parti travailliste comptait plus de 50 000 membres à temps plein dans chaque district. Avant les élections générales de novembre, peu de circonscriptions avaient une façade d’organisation. Les membres avaient tellement peur de Navin Ramgoolam qu’ils étaient paralysés pour prendre des initiatives. Navin Ramgoolam n’aurait pas dû perdre au numéro 10 s’il avait mis en place une structure démocratique moderne au niveau de chaque circonscription.

Savez-vous que le Parti travailliste est composé de vingt partis de circonscription travailliste? Qu’en est-il de la constitution du Parti travailliste? Quand la constitution sera-t-elle modernisée? Quand aura lieu le prochain congrès ? Parti travailliste ne devrait jamais être un fan club! Qui gagnera si vous n’avez pas d’organisation démocratique ? Le moment est venu de commencer à organiser maintenant parce que l’anniversaire de la fête est d’environ 100 jours.
Mauvais choix des candidats Y avait-il un véritable processus de réflexion sur les profils des candidats? J’en doute à moins que ceux qui étaient derrière les choix aient été soit sous l’influence de substances soporifiques ou soient sur la liste de paie des adversaires. Le Parti travailliste peut-il se permettre le luxe d’avoir de mauvais candidats ? Le Parti travailliste peut-il jongler avec les ravages causés par la nomination de candidats qui n’ont jamais fait leurs preuves?

Observation : Depuis 2014, c’est un Parti travailliste dépassé avec cadres « parasites », qui étaient prêts à monter « kadadac » sur le dos des Militants, nourrissant le rêve d’un deuxième 60-0 après celle de 1995. En 2019, on a eu droit à un Ptr qui avait vendu son âme au PMSD, rejeté de tous parts.

Quelques exemples de bévues: Pas de jingle captivant: “Koze Navin koze” v/s “bare ala nou vini” (note le Navin v/s nou). Pas de bon slogan captivant “ansam tou posib” v /s “liber nou pay” (les Mauriciens ne sont pas des imbéciles et nous ne sommes pas sous une occupation) “Mo ena parol” v/s “no answer” (pas un seul orateur a défendu Navin Ramgoolam)

Avec toutes ces bévues, le succès était arithmétiquement difficile. Et dans l’esprit des électeurs, quoi que Pravind dise être une « entreprise », alors que la promesse de Navin était cosmétique. Qui s’est présenté pour dire que les travaillistes avaient promis la gratuité de l’éducation quelques jours avant les élections générales de 1976 et qu’ils avaient livré (Sir Kher Jagatsingh un visionnaire!) par Sir Seewoosagur trois semaines plus tard? Navin Ramgoolam a promis en 2005 la gratuité des transports publics pour les étudiants et les personnes âgées qui a été livré en quelques semaines … Qui l’a dit pendant la campagne? “Choup chap” à la radio et à la télé. Les lâches meurent plusieurs fois avant leur mort !

Orateurs

Tous les orateurs du Parti travailliste n’avaient pas un véritable “argumentaire”. C’était une épreuve de les écouter. Il était clair qu’il n’y avait pas de coordination, de préparation ou de ping-pong avec les représentants de l’électorat pour vérifier et contre-vérifier les arguments.

Observation : Écouter les orateurs rouges était devenu une pénitence. Le Ptr a cessé de produire des politiciens. C’est devenu plutôt « ène la tente mariaz ».De là à dire que Navin Ramgoolam est fautif si les travaillistes ne savent pas haranguer une foule est ridicule.
Pas de jeux de blâme! Oui, mais dans l’intérêt du Parti travailliste Navin doit aller. Préparer la prochaine génération … Ramful-Varma-Shakeel – Osman – Fabrice et tant d’autres peuvent le faire. Désolé si j’ai blessé certains de mes amis, mais le temps est avant les élections municipales et villageoises qui viendront très rapidement … laisser les jeunes aiguiser leurs dents et le Ramgoolam – Boolell et Bachoo peuvent être des mentors discrets … ouais discret. Peut-être même invisible pour le bien d’une si grande fête.

Observation : Remplacer Navin Ramgoolam par Varma, Mohamed, Assirvaden, Sithanen ou même Boolell ? C’est alors tout droit se faire cogner contre un mur de béton armé. C’est carrément du ramassis. Qu’on se le dise, si Navin Ramgoolam, même après un re-branding de sa propre personnalité, hypothétique s’il réussisse, n’arrivera à reprendre le pouvoir avec ses Bachoo, Anquetil, bref, toute sa bande de politiciens à quatre sous. Je vois mal Ramgoolam réussir un come-back dans de telle condition avec ceux qui orbitent autour de sa personnalité « sans classe » politique.

Gossips

Le Parti travailliste doit apprendre à s’éloigner des commérages et de la paranoïa. L’attitude paranoïaque et suspecte de Navin a tué l’esprit combatif de nombreux membres de rang et de fichier vrai. Les graines de la défaite ont été implantées non pas par les adversaires, mais par Navin lui-même. Et il n’y a pas de remède pour ce genre de maladie enracinée.

Observation : Certes, Navin Ramgoolam porte seul la responsabilité de la défaite du Ptr en 2014 et 2019. C’est la logique d’une telle situation car au Ptr, il n’y pas de politiciens de calibre pouvant assumer des responsabilités. Même pas Arvind Boolell, qui déjà, je le dis, qu’il ne sera pas un leader de l’opposition à la hauteur de sa tâche.

Future

Il y a un Dieu pour le Parti travailliste à condition que nous agissions maintenant.

Observation : Effectivement, il y a un Dieu pour le Ptr. Et c’est ce même Dieu qui a ouvert les yeux des Mauriciens à deux reprises pour que le peuple mauricien n’installe pas le Ptr au pouvoir avec tous ses pseudo-politiciens. Il est grand temps qu’un vrai renouveau s’installe au sein du Ptr.

Who is Yatin Varma ?

En sus de Rama Valayden, il y a Yatin Varma qui a craché son venin sur le leadership de Navin Ramgoolam. Et dire qu’à un certain moment, ce même Yatin Varma était un des préférés de Navin Ramgoolam.
Yatin Varma a parlé de “Post-elections: what’s wrong with the Labour Party?” For the first time in its history, the Mauritius Labour Party has been defeated at two consecutive general elections but more importantly its leader, once charismatic and much revered, was not returned on both occasions. Ramgoolam had all the attributes to remain Prime Minister for a very long time but he eventually became his own enemy.

Observation: De toute son histoire, le Ptr n’a jamais été seul que ce soit dans l’opposition ou au pouvoir.

Année les partenaires du Ptr

1967 IFB et CAM – victoire
1976 Défaite mais forma le gouvernement suite à une ruse de SSR
1982 le Ptr au sein du Parti de l’Alliance Nationale (PAN). Battu par le MMM 60-0
1983 MSM et PMSD (Ptr junior partenaire)- victoire
1987 MSM et PMSD (Ptr junior partenaire) – victoire
1995 MMM – victoire
2005 PMSD et le groupe Bachoo – victoire
2010 PMSD et MSM – victoire.
2014 MMM – battu
2019 PMSD – battu
I was even denied a ticket in 2019 because I dared to tell Ramgoolam earlier this year that he can stand as candidate, lead the party and any eventual alliance but he should not present himself as the prime ministerial candidate.
Observation: There is No LP without NCR. If you were a labour by blood, you should have known this because in LP post-1991, there are more “Ramgoolamists” than Labourites. With your Jeannot case, you didn’t even deserve any consideration from Navin Ramgoolam. In your case, NCR has been too good to you.

“After 2014, Ramgoolam surrounded himself with a group of yes-men and yes-women…”

After Labour Party’s defeat in 2000, Ramgoolam rightly agreed to rebuild the party. A new constitution was adopted and structures such as Constituency Labour Party, local committees around each polling station, Young Labour, Women’s League, National Policy Forum and Policy Commissions were set up.

Observation: Only those yes-men and “LPG – Labour Pom-Pom Girls” were made members of the different committees of the LP.

Once in power, the party structures were completely neglected and ignored to such an extent that successive secretary generals were not even favoured with a copy of the party’s constitution for implementation. I am among the very few having a copy of same as I authored the party’s new constitution in 2001, except for clause 22 which was made by Kailash Purryag. By 2010, the party was already disorganized and was somewhat rescued by the MSM. Come to 2014, the party had almost stopped functioning, with meetings of the polit-bureau and central executive committee being called at the whims and caprices of the leader who incidentally stopped believing in the Constituency Labour Party. The MMM was seen as the saviour but unfortunately things did not work the way envisaged. From 2014 to 2019, the party lingered into a comatose state. No annual party conference was held during those years. The recent annual party conference was convened and held contrary to the constitution and standing orders of the party.

The Labour Party should as at present be the most disorganised mainstream party to say the least. The party has been in power for 15 years but could not build a new headquarters to date. Donations were undoubtedly received at the 1991, 1995, 2000, 2005 and 2010 general elections. One wonders where the money has gone. The ruins of the former headquarters, unfortunately, reflect the state of the party. If the leader has really used money belonging to the Mauritius Labour Party for his personal use, this should be strongly condemned and sanctioned. I do hope that if the Rs 220 million, seized by the police from his safe, is not found to be tainted and recovered, this money be used to erect a new building for the party, purchase one office in each constituency and the rest put in the bank with its interest used for the monthly expenses of the party. Much has been said about Ramgoolam’s private life. To this, I will simply say that he had to lead by example, both in his public and in his private life.

Observation: Is it fair to be wise after the event. Mr Yatin Varma, you’ve been very close to Navin Ramgoolam in his happy days. The leader cannot be the only one to be blamed in the chaotic situation that the party is facing actually. All those who have been key members of the party are to be blamed. You escaped and did not show any interest in the party as you were much more concerned about your own fate.

In 2015, Rashid Beebeejaun resigned as Deputy Leader of the party and contrary to clause 18, no one was appointed to replace him. I still wonder why Shakeel Mohamed was not appointed despite being the leader of the Labour Party Parliamentary Group from 2014 to 2019. Had it been for Ramgoolam, Arvin Boolell and Shakeel Mohamed would have already been sacked from the party. Nita Deerpalsing resigned as chairperson of Young Labour around the same time and was replaced by Rajesh Jeetah. Can you imagine a person approximately 60 years of age getting an old age pension leading the youth wing of the party? This ran clearly contrary to clause 17 of the party’s constitution which stipulates that Young Labour shall be open to all persons between the ages of 15 and 35. Likewise for the Women’s League, when Sheila Bappoo resigned as chairperson, no one was designated to replace her.

Observation: What is needed in the Labour Party is new blood. All you guys of the 80s, 90s, 00s and 10s have to”lev paké”.

After 2014, Ramgoolam surrounded himself with a group of yes-men and yes-women, being at his beck and call chanting, as rightly said by Ezra Jhuboo ,“to meme nou le roi, to meme nou raja”. They were his worst enemies. Furthermore, the decision to designate seven or eight persons to work in each constituency was shooting us in the foot. I have yet to understand the logic behind such a decision which promoted back-stabbing with prospective candidates campaigning against one another instead of focusing on opponents.

Observation: Once and for all, the Labour Party needs a total re-branding with new blood. No more Boolellists, casteism, communalism, Varmaist, Valaydenist, Bachooist or what so ever. The LP must be returned to the labour class. The biggest threat to a true revival of the Labour Party is the “accaparement” of the party by the “classe bourgeoisie” of the Mauritian society from all the communities of the Mauritian rainbow society. A comeback of the LP to the affairs is not for tomorrow and less apparent with the same people of the former decades. It’s high time for new blood, new ideas and a new vision for the LP. Otherwise, the LP is doomed to be its own destroyer. Boolell, Bachoo, Assirvaden, Mohamed to name a few and worst MUST GO, VACATE. Before us Mauritians forget that there was once the LP of Curé, Seeneevassen, Anquetil, Rozemont and may be SSR.