April 25, 2024
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MAURITIUS ART CORNER: À LA DECOUVERTE DES ARTISTES MAURICIENS

Dans cette troisième édition du Mauritius Arts Corner, Mazavaroo présente aujourd’hui à nos lecteurs des artistes talentueux mais qui manquent de visibilité pour démontrer leurs talents. Notre journal agit comme une plateforme pour aider à promouvoir les artistes et les entrepreneurs qui méritent d’être connus. Lisez plutôt.

Girvanee Suraksha Hosanee : « Il est possible de réaliser des expositions d’art et des ventes aux enchères virtuelles »

Girvanee Suraksha Hosanee, 22 ans, est étudiante à l’Université de Maurice en collaboration avec l’Institut Mahatma Gandhi. Sa passion pour l’art a débuté lorsqu’elle peignait des œuvres d’art pendant son enfance pour s’amuser. Elle aime explorer différents moyens d’expression artistique, notamment l’art abstrait et la pirographie. « Lorsqu’il s’agit de créativité et de peinture, je m’inspire du monde qui m’entoure. J’aime peindre des portraits réalistes et sans une observation attentive et la pratique, cela ne serait pas possible », nous confie Girvanee.

Pour donner plus de valeur à l’art à Maurice, la jeune artiste estime que le gouvernement devrait donner aux artistes la possibilité d’exposer leurs œuvres à l’étranger. « Des expositions d’art internationales ou même des expositions d’art inter-îles peuvent être organisées. Tout comme nous avons le JIOI, pourquoi ne pas organiser des expositions d’art entre plusieurs îles », nous fait-elle réfléchir. Et d’ajouter : « En tant qu’artiste, nous avons besoin d’une plateforme où nous pouvons gagner de l’argent et promouvoir nos œuvres d’art. Donner plus d’accès aux hôtels pour les artistes, organiser plus d’événements artistiques et de ventes aux enchères. Des expositions d’art et des ventes aux enchères virtuelles peuvent être organisées ». Selon elle, le Mauritius Arts Corner fait un excellent travail de promotion des talents mauriciens.

Sanju Baboolall : « On devrait avoir une plateforme officielle pour présenter les œuvres d’art »

Sanju Baboolall, également connu sous le nom de Himesh, est concepteur graphique/équipe de production et opérateur en ligne pour une radio privée. Également, il offre des cours d’art aux étudiants, prend des commandes pour des portraits réalistes et travaille en tant que freelance d’animation 2D et 3D.

Pour ses études de premier cycle, il a opté pour les arts numériques car pour lui c’était nouveau et il aime les défis. « Le fait que l’on puisse donner vie à une image fixe par le biais des arts numériques m’a semblé très intéressant, car il y a plus de possibilités », nous explique-t-il. Selon Sanju Baboolall, les artistes mauriciens n’ont pas de plateforme officielle où ils pourriont présenter leurs œuvres d’art. « Certes, nous avons des concours d’art où nous pouvons participer pour une récompense. Mais ce n’est pas si fréquent », poursuit-il. Il est d’avis que le gouvernement peut mettre en place une plateforme en ligne où les artistes peuvent télécharger leurs œuvres et où le monde entier peut avoir accès. L’œuvre d’art ayant le plus de vues ou d’engagements peut être récompensée. Les gens peuvent également l’acheter. Cela fera sûrement une différence pour tous les artistes », estime-t-il.

La plateforme Mauritius Arts Corner, dit-il, est très encourageante et motivante car ses œuvres sont appréciées. « Cela m’encourage beaucoup à créer plus d’œuvres d’art malgré la routine », conclut-il.

Alexandra Valère : « L’art est une thérapie et devrait être davantage encouragé à l’école »

Alexandra Valère, 29 ans, est artiste également. Son parcours dans le monde des arts a débuté grâce à sa grand-mère qui était enseignante d’art et grande fan de Van Gogh. Cette dernière lui a transmis son amour pour l’art à travers ses enseignements, à travers le parfum de la peinture dans son atelier et à travers le calme de ses peintures. Son art s’inspire principalement de motifs géomé – triques présents dans la nature, d’illustrations minimalistes et de l’œil humain.

« Le dessin apaise mon âme, il m’aide à méditer et me permet de ressentir mon potentiel. C’est la passion qui nous fait vivre », nous relate Alexandra. À la fin de l›année 2020, elle a pu trans – former cette passion en profession. L’art, ajoute-t-elle, pourrait être une excellente matière obliga – toire à l’école. « C’est une vraie thérapie. Je suggère que le gouver – nement mauricien encourage les artistes à créer des PME en leur apportant un soutien », suggère l’artiste. Elle pense que l’art touche l’âme, et à travers tous ses ‘posts’, Mauritius Arts Corner répand l’amour en honorant les artistes et en nourrissant les amateurs d’art.

Jean Alexandre Steven Beeroo : « Aucun jour ne passe sans que je fasse quelque chose de créatif »

Jean Alexandre Steven Beeroo est artiste peintre et tatoueur. Il se spécialise dans les peintures murales et les tatouages. Il est également chanteur et guitariste. Pour lui, l’art lui permet de garder sa créativité en éveil. « Il peut s’agir d’un simple croquis ou de l’ajout d’une pièce à une peinture sur laquelle je travaille », indique le jeune talent.

Selon lui, le Mauritius Arts Corner est une excellente plate – forme pour promouvoir les artistes et les talents locaux. « Person – nellement, cela m’a aidé à rendre mon art plus visible et à obtenir des commandes extérieures, en dehors de celles que je reçois de mes clients », nous confie-t-il.

Sa spécialité est la peinture semi-réaliste, surréaliste, les portraits et les portraits inter – prétatifs. « Ce sont mes spécialités, mais je peux prendre n’importe quelle commande de n’importe quelle peinture, de la nature morte à l’abstrait », déclare-t-il.

Il estime que le gouvernement pourrait, dans un premier temps, accorder à nos artistes un statut professionnel, car ils contri – buent également à l’économie. « Et aussi, pendant cette période de Covid-19, le gouvernement devrait fournir une aide aux artistes qui rencontrent des diffi – cultés financières », dit-il encore