March 29, 2024
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Opinion Politique

Mera naam Rama ou Barking Rama?

L’extrait de moins d’une minute de la video en live de Rama Valayden sur Facebook, vendredi soir, est vite devenu viral parce qu’il a cru pouvoir émuler le regretté Sir Gaëtan Duval qui refilait souvent dans ses meetings publics de bons tuyaux aux turfistes. Pour le peu de crédibilité qu’il reste au leader du défunt Mouvement Républicain, cela fait pitié de voir le niveau dans lequel il est tombé dans sa hargne pour Michel Lee Shim qui ne riposte que par la vérité contrairement aux allégations, aux insinuations et aux suppositions du leader des Avengers.

Voici dans son intégralité ledit extrait et les propos mensongers et diffamatoires de Rama Valayden à l’égard du patron de SMS Pariaz. « Ou kapav pa zoué lécourse, mais suive ceki mo pou dir là. Bane journalistes dan turf, ki li dan Week-End, ki li dan Mauricien, ki dan bane différents magazines spécialisés, suive ceki pé arrive zappé. Barking Airons. Barking Airons (Valayden épellera les deux mots anglais). Barking: B A R K I N G, Airons: A I R O N S (Ndlr: le cheval s’appelle au fait Barking Irons de l’écurie Shirish Narang et était piloté par Kevin Kalychurun). Premié course, transaction lor transaction. Jockey Kalichan. Jockey Kalichurun. Souval Barking Airons. Transaction. To pé tane moi Missié Spéville. GRA pé tane moi ? L’information ki nou éna, là guette kuma to pou cassé là Lee Shim. Téléphoné, téléphoné guetté kuma Rama ine gagne sa là… »

Le jockey Kalichurun vient de convoler en justes noces. Est-ce une raison d’alléguer que la première course de samedi dernier serait truquée en faveur du nouveau marié et que c’est Michel Lee Shim qui tirerait les ficelles pour faire triompher Barking Irons à la suite de magouilles et de combines engageant tous les cavaliers mauriciens ? Dans sa haine contre l’homme d’affaires, l’avocat est allé jusqu’à jeter la boue sur tous ces jeunes jockeys locaux comme s’ils étaient tous des corrompus, des fraudeurs et des tricheurs.

En faisant croire qu’il dispose d’informations fiables à l’effet que les dix jockeys de l’épreuve d’ouverture de la 34e journée du samedi 27 novembre 2021 sont partants d’une « transaction » mise en place par Lee Shim pour que la monture de Kalichurun s’impose au nez et à la barbe d’entraîneurs, de propriétaires et de commissaires des courses, Valayden a induit en erreur de nombreux parieurs. Sur les réseaux sociaux, ils ont commenté avoir perdu leur argent par la faute de Rama (l’avocat, pas le jockey) dont le tuyau était, en fin de compté, percé… Le « Barking Airons » du chef des Avengers, coté à 3-1 à la fermeture des paris, a terminé bon dernier à 18 longueurs du vainqueur Desert Thief. De transaction, il n’y a eu point vu que c’est le meilleur finisseur de la course qui a traversé la ligne d’arrivée en premier. Ainsi, les turfistes qui ont suivi le live de Rama Valayden ont dû le regretter car la tromperie était grotesque puisqu’ils ont misé sur le mauvais coursier qui leur a été conseillé par quelqu’un qui a passé plus d’une heure sur la toile à faire le procès d’intention de Michel Lee Shim et du gouvernement.

En menaçant les jockeys et entraîneurs mauriciens de représailles et d’emprisonnement, Rama Valayden se décrédibilise davantage parce qu’il peut être un homme de loi, mais il n’est pas magistrat ou juge et encore moins les autorités policières investies du pouvoir d’enquêter sur des délits criminels. Les principaux acteurs du turf local ne sont tous pas des pourris et qui se laissent manipuler par des forces extérieures. Sinon, le Champ de Mars aurait dû longtemps fermer ses portes si tout serait décidé à l’avance selon le bon vouloir des bookmakers ou des gros ‘punters’ capables d’influer sur le résultat d’une course à la faveur des magouilles et complots.

Avec son « tuyau percé Barking Airons », Valayden a véhiculé expres- sément une fausse information qui a fait perdre leur argent à de nombreux ‘zougadères’ qui jusqu’à samedi croyaient encore en lui et en ses aboiements ! D’un couple mercenaire endetté, il faut se méfier de ce genre de manœuvre malhonnête qui consiste, par la voix du mari, à chouchouter un cheval qui ne peut pas gagner pour que la femme vende des centaines de fonds du dit cheval, au travers de ses bookmakers de l’ombre, dépouillant ainsi les malheureux parieurs crédules qui ont tort de croire avoir affaire à des bons samaritains. Deux menteurs pathologiques de premier ordre. Le public est désormais avisé.

L’exemple de « Barking Airons » doit servir de leçon aux internautes. Il ne faut pas croire à tout ce que débite Valayden. Cet homme est dangereux parce qu’il ne vérifie rien, même pas le nom d’un cheval, et prend tout ce qu’on lui rapporte comme de l’argent comptant. Dès qu’une information lui parvient pourvu que ce soit contre Michel Lee Shim, le voilà qui monte sur ses grands chevaux pour menacer, dénigrer, diffamer et prêter des intentions malveillantes. Tout le monde se rend à l’évidence que dans sa quête de vengeance et d’assouvir sa haine, il se complaira dans des mensonges et des demi-vérités, des insinuations et des allégations parce qu’incapable de répondre aux vraies accusations comme cette grosse ardoise au détriment du Curepipien Daby, laquelle le disqualifie pour être un donneur de leçon, un homme intègre et un défenseur de la cause des plus faibles.

Désormais, tout ce que racontera Valayden sur la toile doit être pris avec une pincée de sel pour éviter que la note soit salée. Ne jamais croire dans ses tuyaux vous évitera de ne pas jeter par la fenêtre des roupies durement gagnées. S’il savait vraiment toutes les vraies transactions des bookmakers, il aurait dû depuis bien longtemps rembourser au pauvre Monsieur Daby ses Rs 575 000 dues depuis une dizaine d’années. Il aurait ainsi évité que la Bankruptcy Division n’émette un ordre de faillite s’il ne paie pas ses dettes. Parce que le créancier est un octogénaire, l’avocat Valayden attend-il que le vieil homme passe de la vie à trépas pour qu’il ne s’acquitte pas de cette grosse somme. La question reste posée. Pour l’heure, celui qui répète ad nauseam « mera naam Rama », n’est-il pas un Barking Rama tant il aboie des faussetés ?