Depuis que les trois mots du préambule de la constitution des États-Unis ont retenti dans le lexique politique global, «le peuple» a été l’une des invocations préférées de ceux qui sont à la recherche du pouvoir. Les références « au peuple » sont habituelles dans les discours politiques. Tenez, Emmanuel Macron par exemple, aime bien parler de mandat du peuple et de la responsabilité qu’il confère.
Cette référence au peuple n’est pas le propre des seuls politiciens. La princesse Diana par exemple avait dit qu’elle souhaitait être la «reine de cœur du peuple», ce qui contrastait implicitement avec son mari maladroit qui ne commandait les affections de personne d’autre que sa maîtresse, aujourd’hui devenue son épouse.
Le danger intervient lorsque «le peuple» est instrumentalisé contre un prétendu ennemi. Avec la montée du populisme partout dans le monde, la tactique se répand comme une épidémie chez les politiciens. Dans bon nombre de cas, l’ennemi est étranger ou bien une minorité, ou même une communauté. Quoiqu’il en soit, ces ennemis imaginaires peuvent être utilisés pour susciter le soutien pour un politicien en difficulté.
Néanmoins, la cible est généralement les institutions qui se dressent sur le chemin de l’homme politique, en particulier la législature, les tribunaux et les médias. Bien que de tels freins et contrepoids soient essentiels au bon fonctionnement d’une démocratie, ils sont inévitablement gênants pour ces présidents et premiers ministres qui entretiennent l’opacité sur les moyens qu’ils utilisent pour atteindre leurs ambitions et enrichissement personnels.
Le #NavinLeaks illustre bien comment sur le dos « du peuple » le fils du père de la nation a détourné sans pudeur aucune de fortes sommes d’argent pour assouvir ses passions pour le luxe tandis que « le peuple » admirable et lambda suait eau et sang pour un salaire de miséreux. Pendant 14 ans qu’il a été au pouvoir cet homme n’a pas jugé utile de revoir la grille de salaire des gens au bas de l’échelle. « Salaire minimal dites-vous ?, Connais pas », dit Navin Ramgoolam. Parlez-lui plutôt de Rolls Royce, de «sartorial elegance » de formule un, de cigares, de vrai cuir, de parfums, bref de tout, sauf de l’intérêt et du bien-être de son peuple.
Par conséquent, le peuple serait absolument abruti d’oublier et de passer l’éponge sur les gabegies et dilapidations de cet homme pour lui renouveler leur confiance à lui et à son équipe le 7 Novembre prochain.
Ce peuple admirable doit comprendre une bonne fois pour toutes que Ramgoolam est tout, sauf un homme du peuple. Il n’a œuvré que pour son confort et ses intérêts personnels et si une fois de plus le peuple est frappé d’amnésie, c’est la génération future qui va casquer et cela pour toute la vie. Dans la file d’attente des retours de manivelles pour lesquels il faudra s’attendre à des décaissements pharaoniques de l’état il y a l’affaire Betamax, l’affaire BAI, les coffres forts de Sire Cigare Ramgoolam.
Alors, quand vous serez dans l’isoloir le 7 Novembre prochain, pensez à votre vie sous le règne d’un tyran qui n’avait qu’une seule idée en tête ; se divertir, s’amuser, et amuser la galerie, tandis que vous trimiez et cassiez vos os, pour quelques roupies. Demandez-vous si cet homme et son équipe de dernière heure comme toujours peuvent encore prétendre venir se payer de votre tête une fois de plus ? La réponse que donnera votre conscience à cette question cruciale devra également guider votre main pour cocher les bonnes cases. Ne gaspillez pas votre vote sur ceux qui ne le méritent pas.
Opinion
POURQUOI SANCTIONNER NAVIN RAMGOOLAM
- by La Redaction
- October 25, 2019
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- 5 years ago
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