Le diabète est l’une des préoccupations principales du ministère de la Santé et du Bien-être. A Maurice, quatre personnes sur dix sont en surpoids, quatre sont obèses et seulement deux restent en bonne santé. Avec 15% de personnes touchées par le diabète, le ministère de la Santé demande à la population d’adopter des pratiques saines, en plaidant pour des changements de mode de vie alignés sur les mesures préventives du ministère.
A l’Assemblée nationale la semaine dernière, le ministre de la Santé et du Bien-être, Dr Kailesh Jagutpal, est revenu sur toutes les mesures préventives mises sur pied par le ministère de la Santé pour freiner la prévalence du pré-diabète et du diabète au sein de la population mauricienne, notamment sous la forme de législations, de politiques et de plans d’action ont été conçues. Il a rappelé que la taxe sur le sucre introduite en 2013 a été relevée en 2022 afin de décourager davantage la population de consommer des boissons sucrées. Dans la même foulée, la vente de boissons gazeuses dans tous les établissements d’enseignement est interdite pour éviter que les jeunes consomment trop de sucre et développent ainsi des complications de santé. En outre, les prix de l’alcool et du tabac ont augmenté de 10% au cours des deux derniers exercices budgétaires, car ils constituent des facteurs de risque élevés de diabète à l’avenir.
Du point de vue législatif, la Public Health (Prohibition on Advertisement, Sponsorship and Restriction on Sale and Consumption in Public Places of Alcoholic Drinks) a été modifiée en 2021 et la Public Health (Restrictions on Tobacco Products) a été modifiée. en 2022. « La nouvelle législation sur le tabac est en vigueur depuis le 31 mai 2023 avec la notion d’emballage neutre. L’une des principales caractéristiques de la réglementation est qu’aucune licence de vente de tabac ne sera délivrée aux nouveaux détaillants situés dans un périmètre de 200 mètres des établissements d’enseignement, des installations sportives et de loisirs », a déclaré Kailesh Jagutpal.
Le ministère de la Santé a également élaboré divers plans d’action dont la National Sport and Physical Activity Policy (2018-2028), élaborée en collaboration avec le Bureaau du Premier ministre et d’autres ministères, le National Action Plan to Reduce the Harmful Use of Alcohol (2020-2024), le National Action Plan for Tobacco Control (2022-2026) et plus récemment le National Integrated NCD Action Plan (2023-2028) pour lutter contre le diabète, le pré-diabète et d’autres maladies non transmissibles. Ces plans d’action comportent des stratégies bien définies pour réduire davantage la prévalence du diabète et du pré-diabète.
Selon le ministre Kailesh Jagutpal, la communication est également un acteur clé dans la lutte contre le diabète et le pré-diabète. Il a expliqué que dans le cadre des stratégies communicatives de prévention, des programmes de télévision et de radio consacrés à la promotion de la santé sont diffusés aux heures de pointe et un accent particulier est mis sur la modification du mode de vie au cours de ces programmes. Une page Facebook est également disponible et des contenus médiatiques en lien avec les saines habitudes de vie sont régulièrement mis en ligne pour sensibiliser la population sur le diabète et ses complications associées. En outre, des plateformes traditionnelles et numériques, des campagnes de promotion de la santé sont organisées dans les centres commerciaux, les centres commerciaux, les conseils de district et les conseils municipaux à travers l’île, pour toucher un plus grand nombre de personnes. Quelque 4 500 à 5 000 personnes visitent les différents stands à chaque séance.
Pour le contrôle du diabète et du pré-diabète, la détection précoce est essentielle. Dans ce contexte, afin de ne laisser personne de côté, des mesures stratégiques sont entreprises à différents niveaux de la population, soit sur les chantiers, dans la communauté et dans les écoles. « Mon Ministère réalise la « Prévention Nationale pour les Maladies Non Transmissibles » à travers ses services de cliniques mobiles dans la communauté. Chaque année, environ 270 communautés et 295 sites de travail sont visités et environ 40 000 personnes sont dépistées pour les MNT. Ces programmes de dépistage sont menés en collaboration avec la société civile, le National Empowerment Foundation (NEF) ainsi que des organisations non-gouvernementales (ONG) pour les groupes vulnérables de la population. De plus, des programmes de dépistage destinés aux élèves des écoles secondaires de 7e, 9e et 12e années (âgés de 13 à 17 ans) sont menés dans le cadre du Programme de santé scolaire pour les écoles secondaires pour la détection précoce des MNT et environ 39 000 élèves sont dépistés chaque année. .
Les cas de diabète et de pré-diabète nouvellement diagnostiqués sont orientés vers l’établissement de santé le plus proche pour une prise en charge rapide. Lorsqu’un diagnostic de facteurs de risque associés tels que l’obésité ou la consommation de tabac est diagnostiqué, les participants sont orientés vers un nutritionniste ou vers les cliniques d’abandon du tabac de la région. En revanche, les étudiants jugés obèses et ayant des antécédents familiaux de diabète sont soumis à un test de dépistage du diabète avec un test d’HbA1c.
Selon le ministre, des progrès considérables ont également été réalisés en matière de prise en charge et de traitement des patients atteints de diabète, de pré-diabète et des facteurs de risque associés. « Dans les cliniques MNT, aux Primary Health Care points, les patients diabétiques sont régulièrement évalués par des médecins communautaires et sont orientés vers une équipe multidisciplinaire en fonction de leur état de santé. De nouveaux établissements de santé comprenant des services de soins du pied diabétique ont été créés depuis 2020 », a-t-il précisé.
