April 20, 2024
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Qu’en-est-il des documents des terres des Sungkur et autres agents rouges ?

Donner des terres de l’état à ses copains, amies et autres « chamchas » remonte dans le temps. Tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1968 ont tous fait leur coup. Si Arvin Boolell réclame de rendre public les documents liés aux terres. Mais, s’il est vraiment animé de faire le ménage, que le leader de l’opposition vienne avec un argument complet, qui est celui de de rendre public la liste de toutes les portions de terre que les différents gouvernements ont « donné » à leurs proches. Ouvrir cette boite à Pandore et dépoussiérer les documents révèleront bien des choses et des noms ronflants des heureux bénéficiaires des biens de l’état.

L’amnésie semble devenir le mal qui ronge les Travaillistes. “Nous devons faire attention aux allocations des terres car ce sont des biens de l’Etat », a voulu prévenir le pays. Mais, il semblerait que le travailliste Arvin Boolell, député depuis sa première élection en 1987, serait totalement ignorant des terres de l’état accordées à des agents politiques rouges. Adoucissons nous la mémoire de M. Arvin Boolell pour l’aider dans sa quête de savoir ce que contient les documents liés à octroyer des terres de l’état aux agents politiques. Le cas du Pandit Sungkur serait peut-être un cas dont Arvin Boolell entend parler pour la première fois. La question qui s’impose est la suivante : combien d’agents travaillistes ont eu des portions de terrain depuis 1969 ? Que sont devenus ces terrains ? Sont-elles toujours occupées par les bénéficiaires initiaux ou elles ont été vendues à des étrangers sur lesquelles des « palais » ont été construits au nez et à la barbe des Mauriciens ? Combien en termes de revenus l’état aurait-il gagné sur ces éventuelles ventes des terrains de l’état ?

Soyons honnêtes dans notre approche. Pour ce qui est de la déclaration du député Rawoo, elle en dit long et donne lieu à de sérieux examens de conscience. Tel un néophyte, il a eu le courage malgré lui de lever la voile sur ce que des anciens politiciens de carrière auraient jalousement gardé au plus profond d’eux. En déclarant devant les parlementaires et devant les caméras de la MBC, qu’il n serait pas le premier qui aurait bénéficié des terres de l’état, il est venu confirmer que cette pratique a effectivement fait bien de chemins. Et Arvin Boolell ne l’a pas démenti. Comment alors interpréter le silence du leader de l’opposition actuel, politicien de carrière ?