May 17, 2024
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Opinion

Regard – Bruneau Laurette : de la poudre aux yeux !

Ainsi, la démonstration de BRUNEAU LAURETTE se posant en citoyen soucieux du présent de son pays, soi-disant disloqué, exhibant les promesses du combattant paré de toutes les vertus et surtout pseudo-messie brandissant le sceptre d’un patriote désintéressé et apolitique, s’est non seulement révélé piètre, mais aussi être d’une tromperie d’un niveau rarement atteint. Les masques sont tombés et l’image que B. Laurette a pris le grand soin de peaufiner pour apparaitre comme le citoyen-sauveur, a volé en éclat après quelques années de cavalcade, de chevauchée bruyante et agitée. Toutes ses envolées formulées par ces expressions de « l’autre c’est moi » et « je m’oublie pour mon pays », se sont noyées dans un tissu de mensonges et de duperies. L’escouade anti-drogue a mis à nu le “corrupt and criminal mind” de ce mercenaire, avec un colis de 46 kgs de drogue variée (en plus d’armes à feu) en sa possession et qui était destiné à détruire des milliers de jeunes et dans la foulée enrichir le sieur Bruneau. Des principes en haut, des magouilles en bas, voilà comment nous devrons décrire ce personnage pour le moins diabolique.

À l’évidence, au départ, l’association du personnage de cet homme à la notion de trahison est due à la proximité existante entre lui et le sionisme, entité qui a l’ADN criminel de l’humanité dans son sang, de par les crimes et la liquidation physique sans relâche à l’encontre du peuple palestinien et qui persiste dans son chemin de barbarie. En plus de ce statut particulier de BL, son personnage véhiculait aussi et d’emblée nombre de codes associés à la manipulation et au double-face. Il en revêtait déjà l’apparence: souvent vêtu d’un T-shirt de couleur sombre qui n’est pas sans nous rappeler la noirceur d’un personnage difficile à cerner. Il est de prime abord un monsieur d’un niveau intellectuel moyen et son physique de colosse cachait les magouilles du cerveau: en clair, rien qui n’en fasse un homme fondamentalement indépendant, impartial, sincère.

Son ambition politique se dévoilant malgré lui, BL semblait bel et bien appartenir à un camp, celui des personnages qui ont cessé d’être crédibles, de la saga NCR-PB qui mine notre pays depuis près d’un demi-siècle.

Ce n’est guère surprenant que c’est le grand déballage sur le réseau social FB, les critiques virulentes pleuvent à l’encontre de MISTER CITIZEN et dès lors on a l’impression qu’il incarne désormais, et alors de prime abord, un personnage détestable, qui a dilapidé la confiance et le fol espoir [aveugle] placée en lui.

Seulement, et c’est là toute la subtilité de la construction de sa personnalité, il est en fait un personnage ambigu, d’une épaisseur psychologique indéniable qui le rend compliqué à appréhender mais constitue sans aucun doute l’une des raisons de cette impopularité qui se dégage aujourd’hui, qui n’a d’égal que l’intérêt voire de la fascination que l’on pouvait éprouver à son égard au début.

BL, et c’est un constat douloureux, nous rappelle à quel point les intentions d’autrui, celles de ceux qui se réclament comme citoyens sont impénétrables. Il s’est montré soucieux de masquer ses véritables sentiments, en choisissant par exemple très tôt d’apprendre l’art de rendre ses sentiments impénétrables. Mais sous couvert de sensibilité, on découvre, un personnage animé de sentiments et aussi d’intentions qui s’arrêtent à des intérêts personnels ; ce ne sont pas parce qu’ils sont secrets qu’elles n’existent pas. Ainsi, ce personnage ambigu nous place devant un problème réel, loin d’être réductible à son seul personnage : comment essentialiser un individu en faisant dans ce cas précis un « manipulateur », un trafiquant du commerce le plus vil; alors même que la réalité est beaucoup plus contrastée voire inaccessible. Autant Bruno Laurette avait suscité l’admiration au départ, autant il converge sur lui la désapprobation aujourd’hui. C’était de la poudre aux yeux.

Politiquement, son cœur qui balance pour Arvind Boolell et par extension pour Navin Ramgoolam cristallise parfaitement la malhonnêteté et la perversité de sa position. BL semble en effet incarner une espèce d’agent double, devant à la fois préserver la confiance qu’une partie de la population lui témoigne pour pouvoir rester dans ses confidences et transformer [dans le dos de ces malheureux mauriciens] cette affection populaire en ses assises politiques.

Tout en se montrant soucieux de masquer ses véritables sentiments, il a en fin de compte commis le faux pas d’en livrer l’existence. Pour la simple raison que Bruno Laurette submergé par les honneurs que lui tendent les citoyens, a perdu le sens de la mesure et ne peut plus résister à la tentation des projecteurs et des micros. Inévitablement, limité qu’il est en pensées et stratégies ; et dénué de sincérité, il avait craché le gros morceau : son but est de faire de la politique et son salut [certes inavoué mais automatique] de se projeter comme no.2 d’un Front Bench dans un premier temps, c’est de comploter avec les dinosaures et un parti [PTR] rejeté par le peuple. L’un des rares personnages à connaître autant de choses justes sur la véritable nature de BL est le photographe et activiste social Jameel Peerally, lequel fut voué aux gémonies.

L’essentiel est que dans ce charivari d’impostures, tout est dénoncé et la prise de position politique de Bruno Laurette avait le mérite d’éclairer l’opinion publique, de mettre en garde contre ces imposteurs crapuleux, crapahutant matins et soirs. Le retournement de l’opinion contre BL, après la découverte de ses sinistres activités liées au trafic de drogue, est si fort qu’il ne peut plus en toute bonne conscience continuer à berner les citoyens. Rien ne sera plus comme avant pour lui. Car, sans masque, il ne sera pas épargné par les mauriciens.

À voir de plus près, on notera cette étrange, mais implacable coïncidence: les opposants de Pravind Jugnauth se défont, s’éclaboussent, après s’être posés en moralisateurs, sauveurs de la nation. Car, dans le nature, ils ont le don de décevoir, trahir le peuple. Il est juste qu’ils finissent toujours d’être sanctionnés.

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