Mazavaroo a fait le tour de quelques-unes des réponses fournies par les ministres lors de la séance parlementaire du mardi 11 mai. En voici un condensé.
Excès de vitesse : 40 840 conducteurs verbalisés de juillet 2019 à juin 2020
Le député Ameer Meea a demandé au Premier ministre Pravind Jugnauth, en ce qui concerne les excès de vitesse, le nombre de contraventions constatées par l’unité des dispositifs de contrôle photographique, sur la période de juillet 2019 à juin 2020, par catégorie de véhicules. « Depuis juillet 2019 à juin 2020, 40 840 conducteurs ont été verbalisés par le biais d›un dispositif de contrôle photographique pour dépassement de la limite de vitesse », a répondu le chef du gouvernment. En ce qui concerne la catégorisation des véhicules contrevenants, le système de base de données conservé au PEDU a été conçu pour conserver les enregistrements du numéro d’immatriculation, de la date, de l’heure et du lieu de l’infraction ainsi que de la vitesse. Il saisit également des photographies du véhicule en excès de vitesse. Cependant, le système ne classe pas les véhicules en fonction de leur marque et de leur type.
« Le commissaire de police m’informe que la Photographic Enforcement Device Unit (PEDU) a été mise en place par la Traffic Management and Road Safety Unit (TMRSU) du ministère des Transports terrestres et du Light Rail et qu’elle est opérationnelle depuis décembre 2008 », explique le PM. La PEDU, poursuit-il, est responsable de la gestion de la structure, du processus et du système des dispositifs de contrôle photographique qui capturent les infractions de surrégime au moyen de radars fixes.
L’unité, dit-il encore, est composée d’officiers de police du service de la circulation de la police mauricienne. Le projet de dispositifs de contrôle photographique comprend un réseau de radars fixes installés sur les routes de l’île. Ces radars fixes sont conçus pour prendre des photos des véhicules, y compris leurs plaques d’immatriculation, qui dépassent les limites de vitesse indiquées sur les sections de la route où les radars sont installés. Les radars fixes sont installés dans des zones où les limites de vitesse indiquées sont de 40 kilomètres par heure, 60 kilomètres par heure, 80 kilomètres par heure et 110 kilomètres par heure. Pravind Jugnauth explique que les photos prises par les radars sont transmises à l’unité de contrôle photographique qui traite les infractions à la vitesse. Cette unité est reliée à la base de données de l’Autorité nationale des transports terrestres, où sont obtenus les détails et la propriété des véhicules. Par la suite, des avis de dispositif d’application photographique sont envoyés par courrier aux contrevenants routiers pour le paiement des amendes pertinentes pour dépassement de la limite de vitesse, en violation de l’article 124 de la loi sur la circulation routière (amendement) de 2018.
Smart City à Pailles : les travaux de construction de la 1e phase en cours
Le député Ameer Meea a voulu savoir du ministre des Finances Padayachy au sujet de la proposition de mise en œuvre d’un Smart City à Pailles, dans les locaux de l’ancien Domaine Les Pailles. La State Investment Corporation Ltd, indique le ministre Padayachy, a conclu un JointVenture Agreement avec Yihai Inter- national Investment Management Ltd pour le développement d’un projet Smart City à Pailles. « Le projet comprend trois phases, dont un ensemble résidentiel d’appartements, penthouses et villas, un ensemble de bureaux et de locaux commerciaux, et enfin, un ensemble d’espaces de loisirs », explique le ministre.
Le projet, fait-il comprendre, a démarré après l’obtention d’un Smart City Certificate auprès de l’Economic Development Board en octobre 2019. Les deux confinements de 2020 et 2021 en raison de la pandémie de la COVID-19 ainsi que les limitations de la mobilité des ressources pendant ces périodes ont retardé la mise en œuvre du projet. Malgré les contraintes évoquées, les travaux de construction de la première phase sont actuellement en cours pour quatre villas de luxe ainsi que pour les infrastructures de base pour le drainage et aussi pour la construction d’appartements. Selon le ministre Padayachy, les deux premières villas devraient être achevées en juin 2021 et les deux autres en septembre 2021.
La commercialisation des villas et des appartements est en cours au niveau local et international par le biais de divers canaux. Le promoteur a notamment lancé une campagne de publicité en ligne pour la vente des villas et des appartements. Le rythme du projet de construction des villas et des appartements dépendra des réactions du marché de la part des 35 acheteurs étrangers potentiels qui souhaiteront peut-être se rendre sur place pour visiter le site et observer les infrastructures avant de prendre leur décision d’achat.
VIH : le coût du traitement est de Rs 7 994 par patient annuellement
« La prophylaxie pré-expo- sition (PrEP) est l’utilisation d’une bithérapie antirétrovirale par des personnes séronégatives qui sont néanmoins régulièrement exposées au virus, afin d’éviter qu’elles ne soient infectées par le VIH ». Le Dr Jagutpal répondait une question du député F. Quirin concernant le PrEP. La PrEP selon lui, est très efficace pour réduire les risques d’infection par le VIH. Cependant, elle ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles. Ainsi, les personnes sous traitement PrEP ont des consultations médicales tous les 3 mois et elles sont dépistées pour le VIH, l’hépatite B, l’hépatite C et la syphilis.
Le coût du traitement et du suivi par patient pendant un an est de Rs 7 994. Cela comprend le coût des analyses de sang, qui s’élève à Rs 5 420 par an, et le coût des médicaments, qui s’élève à Rs 2 574 par an et par patient. Il est à noter que le coût d’un comprimé de Truvada est de Rs 7,15 et que le patient prend un comprimé par jour.
La PrEP, dit le ministre Jagutpal, a été introduite à Maurice en novembre 2018 avec l›entrée en vigueur du dernier protocole national de prise en charge médicale des patients vivant avec le VIH/sida. La PrEP, lorsqu›elle est correctement réalisée, réduit de 99 % les risques d’être infecté par le VIH. « Je suis informé que nous avons eu les nouveaux patients sous PrEP suivants chaque année, 2 personnes de sexe masculin en 2018, 37 personnes de sexe masculin et 1 femme en 2019, 27 personnes de sexe masculin et 3 personnes transgenres en 2020, et 3 personnes de sexe masculin en 2021 jusqu’en février », avance le ministre. Le nombre total de personnes sous traitement PrEP à Maurice en 2021 est de 73, soit 69 hommes, 1 femme et 3 personnes transgenres