Il y a un dicton populaire qui dit : « Those living in glass houses should never throw stones ». Le journal l’express aurait dû adopter cette prudence. Et non pas faire du « character assassination » chaque semaine dans sa rubrique « Confidentiels ».
Dérogeant à la déontologie journalistique, ce quotidien brocarde tout un chacun, sous couvert de l’anonymat, en ne citant pas les noms des personnes visées, mais en faisant en sorte qu’elles soient reconnues de tous à la lecture de cette rubrique. En agissant de la sorte, ce journal ne donne pas la possibilité à la personne visée de s’expliquer. Et comme souvent à Maurice, les gens prennent pour argent comptant ce qui est publié sous couvert anonyme, et laissent libre cours à leur imagination. Vouant les victimes aux gémonies.
Ainsi, sans nous citer, l’express avait pris à partie un membre de la direction de Mazavaroo. Mais comme le serpent qui mord sa propre queue, L’express vient de se voir administrer son propre poison. En effet, selon l’édition du 21 Mars 2022 de ce quotidien, le journaliste Narain Jasodanand a été arrêté par la police: « Notre collègue Narain Jasodanand est placé en détention ce lundi 21 mars. Il s’est présenté au poste de police de Floréal, ce matin, après que la police lui a demandé de le suivre pour lui poser quelques questions. Il est en désaccord avec son ex-épouse depuis quelque temps et ce n’est pas la première fois que l’épouse fait des allégations contre lui. Cette fois-ci, c’était pour des injures. Alors qu’il aurait dû être traduit en cour de Curepipe, cet habitant de Floréal, qui habite à quelques pas seulement du poste de police de la localité, devait apprendre qu’il serait placé en détention et devrait comparaître en cour mardi. Les policiers ont pris les dépositions d’autres personnes avant lui, ou il n’y avait pas de transport pour le tribunal ; et de fil en aiguille, l’heure a tourné et il était trop tard pour la cour. Notre collègue n’a pas pu manger et n’a pas pu prendre ses médicaments jusqu’à l’heure alors qu’il suit des traitements. Nous attendons la version de la Police Press Unit. »
On aura remarqué que, contrairement à ce qu’il promeut dans ses colonnes, concernant des nouvelles « sûres », l’express ne donne aucunement le point de vue de l’épouse du suspect. Nulle part dans le texte, l’occasion ne lui est donnée pour s’expliquer. Seule compte la parole du journaliste ! Comme seule compte ce que fait L’express. Qui trouve tout le temps à redire sur ce que font les autres journaux. La police doit bien avoir ses raisons pour arrêter Narain Jasodanand, et nous laissons l’enquête suivre son cours.
Mais toujours est-il qu’il était temps de remettre L’express à sa place. En se posant en donneur de leçons, ce journal voulait passer pour plus « saint » que les autres journaux du pays. Or, tout le long de son histoire, ce quotidien a aussi eu son lot d’ennuis. Pour avoir souvent dérogé aux règles journalistiques. N’est-ce pas ce journal qui titra: » Kaya meurt d’une fracture du crâne », lors du décès de Joseph Reginald Topize en cellule policière, en février 1999 ? Or, la nouvelle publiée était fausse! Et d’ailleurs, à ce jour, les circonstances de la mort de Kaya n’ont jamais été élucidées. Pourtant, L’express se permit de publier cette fausseté noir sur blanc !
De même, ce journal n’a plus jamais parlé des « Panama Papers », quand l’enquête révéla le nom d’un de ses directeurs comme faisant partie de ceux ayant caché de l’argent (non déclaré au fisc mauricien) dans des paradis fiscaux. Pourquoi cette information n’a jamais fait l’objet d’un Confidentiel ? La liste des cachotteries de L’Express est vraiment longue, et en temps et lieu, nous prendrons peut-être plaisir à les rendre publiques. As for now, nous recommandons à ceux qui se posent en donneurs de leçons à cesser de persécuter autrui sous couvert de l’anonymat.
Personne n’est parfait, et nul n’a le droit de médire de son prochain par pur sadisme. Au lieu de trouver des défauts chez les autres, l’Express ferait mieux d’apprendre à ses journalistes à bien se comporter avec leurs femmes. En balayant ainsi devant sa propre porte, il aurait vu les saletés qui s’accumulent devant la porte de La Sentinelle. Et aurait ainsi évité de jouer à l’éboueur.
Nous nous attendons donc à lire la version de l’épouse de Narain Jasodanand dans les colonnes de l’express. En espérant bien sûr que ses propos ne seront pas tronqués. Comme l’est la rubrique “Confidentiels”. Qui n’est en quelque chose qu’une tromperie sur la marchandise !
À bon entendeur, salut !
