March 29, 2024
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Opinion

Amalgames

Il faut le reconnaître : C’est grâce à la pugnacité de Rama Valayden que l’on en est encore à parler de Soopramanien Kistnen. L’avocat a fait un formidable travail « d’investigative journalism » que même la presse n’a pas su faire. C’est tout à son crédit. Cependant, s’il est Jekyll en plein jour, comme le personnage créé par Robert Louis Stevenson, Rama Valayden a aussi son côté Hyde. Et c’est quand il troque son habit de politicien que son côté trouble gêne.

Hier, il a cité mon nom lors d’une rencontre avec des journalistes, devant les Casernes Centrales. Avec son épouse Taslima, ils avaient fait une déposition à l’effet qu’un sniper voudrait les prendre pour cibles. Le problème avec ce point de presse, c’est que toute personne qui l’aurait écouté penserait que, en vrac Sedley Assonne, Rashid Meerun, le couple Kanen et Hema Chellumbrum, et Jean-Michel Lee Shim veulent faire la peau à l’avocat. D’ailleurs, dès qu’ils ont visionné la vidéo, des personnes m’ont dit que « Rama in vinn fou » ou « Sedley, to bizin reponn li akoz to lintegrite ».

Etant profondément croyant, pour rien au monde je ne souhaiterai du mal à quiconque. Car, je sais que Dieu (ou le karma, la destinée, le sort, whatever le nom qu’on donne)se chargera de régler son compte à cette personne. Ce que Rama Valayden doit comprendre, c’est que Jean-Michel Lee Shim est mon employeur. Gras a li, mo pe gagn enn lapey lafin dimwa, e mo pe nouri mo fami. Mais mon patron ne me donne pas de l’argent pour rien. Je dois mériter mon salaire. Et suivre la ligne éditoriale de Mazavaroo. Ce que font d’autres journalistes dans d’autres groupes de presse. Même s’ils font croire à leurs lecteurs qu’ils sont « indépendants ».Ce qui est faux, car il y a des informations qu’ils publient, et d’autres qu’ils cachent !

Rama Valayden fait partie de ceux qui diabolisent Jean-Michel Lee Shim. C’est son droit et son choix. Mais est-ce que pour autant je dois m’aligner sur ce que dit l’avocat, ou être réglo avec mon patron ? En tant qu’avocat, Valayden sait très bien que, coupable ou innocent, il défendra un client. Pourquoi ce droit est interdit aux employés de Mazavaroo, de Solidarité Marye Pike et d’autres compagnies de Lee Shim ? Kifer nou pa gagn drwa defann Jean-Michel Lee Shim, d’autant plus qu’il pourvoit aux besoins des nombreuses familles qui constituent ses employés ?

Je ne connais pas l’origine du contentieux entre Lee Shim et la famille Valayden. Je ne veux pas savoir qui a tort ou raison. Je sais juste que j’ai un gagne-pain et que Lee Shim y contribue. Me reprocher cela, et ainsi citer mon nom dans un point de presse, c’est grossier. Je peux comprendre que la famille Valayden n’aime pas être caricaturée, voire qu’on lui réponde point par point. C’est de bonne guerre, car lui aussi accuse Lee Shim de tous les péchés du monde. Juste parce que cet homme est venu mettre fin à un monopole de 210 ans au Champ de Mars. Ou parce qu’il est proche de Pravind Jugnauth.

D’ailleurs, par les temps qui courent, il ne fait pas bon dire qu’on est proche du Premier ministre. Suis-je un « chatwa » ? Bien sûr que non, car je ne fais que mon métier de journaliste. Et s’il faut critiquer le gouvernement ou le Premier ministre, je le fais à travers mes éditos. Et Jean-Michel Lee Shim me laisse toute latitude pour faire mon travail. Car il y a critique et critique. Si je critique telle décision, ce n’est pas pour le plaisir le faire. Mais pour faire avancer le pays. Je ne veux pas faire comme ces journalistes qui accusent le gouvernement de tous les maux, et qui ont un agenda caché. Mes éditos, pour qui comprend un peu mon français bien sûr, sont clairs comme de l’eau de roche.

A titre d’exemple, si je dis que ce pays n’aurait pas dû avoir de pauvres, c’est que j’estime que les richesses, depuis Mars 1968 !, sont mal distribuées. Mais ce n’est pas pour autant que je suis « anti-gouvernement ». De toute façon, je n’écris pas pour plaire au gouvernement ou à l’opposition parlementaire ou extra-parlementaire. Si je dois tresser des lauriers à Bruneau Laurette, je l’ai fait. Tout comme je lui ai dit ce que je pense quand il dévie de sa « citoyenneté ».On a même dit que je suis un « Bérengiste », alors que même le leader du MMM n’a pas échappé à mes critiques !

Alors Rama, de grâce. Je sais que c’est stressant de savoir qu’un tireur d’élite veuille pointer son arme sur vous et votre femme. Et je souhaite que celui qui voudrait faire ça soit mis au pas. Mais même si j’interpellais Anil Kumar Dip, l’enquête de la police avancerait au rythme que voudraient les Casernes Centrales. Pas plus, pas moins !

Alors oui, je défendrai toujours Jean-Michel Lee Shim, un homme au grand cœur. Qui aide beaucoup de démunis. A se demander d’ailleurs ce que deviendraient ces derniers s’il décidait de repartir pour de bon pour l’Angleterre, où là au moins il ne serait pas villipendé matin, midi et soir ! J’espère donc avoir été clair : Je défendrai toujours Jean-Michel Lee Shim. Les uns peuvent le traiter de « mafia » ou d’autres épithètes, mais à mes yeux cet homme fait vivre de nombreuses familles.Grâce à sa générosité. Je n’ai aucune honte à le défendre. Au contraire, j’aurai honte de côtoyer tous ceux qui m’ont laissé tomber, quand ils voyaient que j’avais besoin d’un emploi pour nourrir ma famille. Et qu’ils n’ont pas levé le moindre petit doigt pour me venir en aide. Rashid Meerun m’a aidé, Haroon Durbass m’a aidé. Et Jean-Michel Lee Shim m’a aidé. Je reconnais en lui un Bon Samaritain, en action et en paroles.

Alors oui, je suis fier que mon nom ait été cité après celui de Lee Shim. Un homme d’honneur qui ne laisse pas tomber ceux frappent à sa porte. Tout le reste n’est que littérature, dirait Paul Verlaine ! Rama Valayden, ne laissez pas Hyde prendre le dessus sur Jekyll. Autrement, vous ne commanderez plus le respect !

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