May 8, 2024
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Opinion

Analyse – Développement durable et économie : trouver un équilibre

Le développement durable continue d’ali- menter les débats publics dans les grands pays industrialisés, l’enjeu étant de réduire l’impact carbone sur l’environ- nement. Petit à petit, les populations jusqu’à présent indifférentes au changement climatique, se rendent compte de l’impact de cette situation sur l’environnement physique, les différentes industries dépendant du climat, de l’eau et des énergies, et la psyché en observant l’impact de la hausse des tempéra- tures dans certains pays. Aujourd’hui, l’excellence environnementale pour de nombreux pays est une stratégie d’ensemble et de cohérence entre les actions dans le domaine de l’eau, des énergies renouvelables, de l’habitat durable, de la biodiversité et des pays, offrant des oppor- tunités d’emploi. Il existe aujourd’hui l’objectif des initiatives vertes qui est de doter les acteurs du monde du travail de la maîtrise des difficultés et des opportunités offertes par la transition et de les aider à assumer le rôle actif qu’ils doivent jouer dans la gestion de ce changement. On parle de plus de ‘métiers verts ‘, qui sont des profes- sions dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et des dommages sur l’environ- nement. Ils regroupent les métiers traditionnels et le traitement des déchets, de la pollution, de la production et distri- bution d’énergie et d’eau et de la protection de la nature.

Actions sur le terrain

S’il faut se réjouir de voir certaines grandes entreprises mauriciennes engagées dans des actions sur le terrain, notamment dans les grandes surfaces, en faveur de l’environ- nement, il est malheureux que la grande majorité de commerces – de tous les tailles reste indifférente à ce type d’engagement. Ni le gouvernement central – par l’intermé- diaire de son ministère de l’Environnement – ni les autorités locales ne semblent intéressés à promouvoir ce qu’on appelle les actions « vertes ». Selon l’Orga- nisation internationale du travail (OIT), il existe un lien intrinsèque entre la nature et le travail. Notre vie repose sur l’environnement naturel, nos emplois et nos entre- prises dépendent de la santé de la planète. Notre avenir dépend d’une transition juste vers une économie fondée sur le carbone et les ressources. Les changements clima- tiques et la dégradation de l’environnement ont déjà des répercus- sions sur des millions d’emplois et de moyens d’existence.

L’empreinte humaine

Ce n’est pas la première fois que la hausse des températures ou encore l’empreinte humaine impacte l’envi- ronnement, on sait qu’une bonne partie du Sahel est devenue aride à cause de l’impact humain, aujourd’hui selon les spécialistes, quelque deux millions d’hectares de zones boisées sont perdus chaque année, si bien que pour arrêter les dégâts, il y existe un projet destiné à reboiser 15 millions d’hectares et de créer un ensemble d’activités agropasto- rales génératrices de revenus de revenus pour les populations locales touchées par la séche- resse. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), fait observer que les catastrophes liées au climat ont augmenté en nombre et en ampleur, réduisant les acquis de développement, exacerbé les situations de fragilité et contribuant aux agita- tions sociales. Selon les Objectifs de dévelop- pement durable (ODD), en dépit des grands progrès réalisés, des milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, aux services sanitaires et à l’hygiène. Pour parvenir à une couverture univer- selle d’ici à 2030, les progrès mondiaux devront connaître une forte accélération : ils devront être multipliés par six pour l’eau potable, par cinq pour l’assainis- sement et par trois pour l’hygiène. » Le PNUD souligne également la nécessité d’un personnel qualifié pour assurer la transition écologique. Cependant, si les choses évoluent à un rythme sans précédent, nous devons tout de même passer au prochain niveau. Selon l’Orga- nisation internationale du travail, quelque 24 millions d’emplois seront créés dans le monde d’ici à 2030 si des politiques appropriées sont mises en place pour promouvoir une économie respec- tueuse de l’environ- nement.

La santé et l’hygiène

Il faut ici saluer un nombre important de réalisations des gouver- nements successifs de notre pays depuis notre indépendance lesquels ont accordé une impor- tance prioritaire à la santé et l’hygiène de la population grâce aux programmes de vacci- nation et la distribution d’eau potable à travers l’île. Les investissements massifs dans le projet national du tout-à-l’ égout en est un reflet visible, mais il reste encore à rénover notre réseau d’alimentation en eau. Si les différents gouvernements font leur part du boulot en investissant dans la construction de barrages, il reste quand même la problématique des préci- pitions annuelles durant la période de fin d’année qu’il convient de traiter en engageant la population. À Maurice, il fait citer des secteurs comme le textile, l’hôtellerie, la restauration, la culture cannière et maraîchère, celui de la construction qui dépendent tous de la disponibilité d’eau pour se maintenir. À l’approche des mois de novembre et de décembre, le problème se posera probablement avec autant d’acuité qu’en décembre 2022.

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