October 15, 2024
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Opinion

Démontrer la continuité dans le développement

L’opposition abat-elle ses dernières cartes, après s’être livrée à une stratégie fondée sur la démagogie et la surenchère. Et après un constat d’échec, semaine après semaine, alors que le gouvernement maintient sa constante afin de s’attaquer aux défis immédiats, liés à la Covid-19, et à sa stratégie à long terme définie dans le Budget 2020-2021.

Un constat s’impose inéluctablement lorsqu’on voit que les semaines passent et se répètent à l’Assemblée nationale : l’Opposition s’use à sa tactique de provocations afin de se faire expulser, et la dernière en date semble à celui qui a fini par être arrosée, à force de vouloir arroser les autres. Le député Shakeel Mohamed a été interdit de présence durant les trois prochaines sessions pour faute grave [il aurait insinué que le Hansard aurait été modifié ], cette fois-ci et comme dans ses habitudes, il arque que cette décision est destinée à lui bâillonner la bouche, pour qu’il ne parle pas. La bonne blague. « La politique a sa source dans la perversité bien plus que dans la grandeur de l’esprit humain. » Bien que datant du 18e siècle, cette citation de Voltaire semble plus à propos que jamais. Faire le contraire de ce que l’on prêche, promet, tel est le mode opératoire de la politique dr certains, toutes époques confondus.

Yusuf Mohamed est l’un de ceux-là. Que n’a-t-il pas affirmé, quand le no.3 l’ayant rejeté avant, administra la même sanction à son fils durant la fin des années 90. Plus jamais la politique pour la famille Mohamed. Vous connaissez la suite de l’histoire. Shakeel a participé à 4 élections successives. Le mensonge en politique est devenu la politique du mensonge. Par ses paroles, il avait non seulement insulté les électeurs du no.3, il a malgré lui fait l’aveu de cette tentation irrésistible qui habite son clan, même au prix de ravaler son fiel [après l›avoir vomi] et de perdre sa crédibilité. Toujours beau parleur, le député rouge oublie que les radios privées sont toujours prêtes à lui ouvrir l’antenne.

Qu’à chaque séance du Parlement, l’Opposition cherche désespérément à se donner en spectacle, n’étonne plus. En fait, on en arrivera même à le regretter si, d’aventure, une session se passe sans expulsion d’un membre de l’Opposition, tellement ce cirque semble être devenue une constante dans leur rang. Mais soyons sérieux.

Stoppé à nos portes

Depuis l’apparition du nouveau coronavirus et sa propagation dans le monde entier et la mise en quarantaine de tous les pays, le gouvernement mauricien a été prompt à réagir immédiatement afin que le virus soit stoppé à nos portes. Les mesures barrières internes et la fermeture de nos frontières ont permis d’atteindre cet objectif, si bien que Maurice a été officiellement classé ‘Covid free’. Bien entendu, le gouvernement ne se suffit pas de cette bonne note, car le virus est encore présent dans le monde et une nouvelle vague de la Covid-19 est encore à craindre. Mais, la bonne nouvelle est l’absence de contamination publique à Maurice, un facteur-clé qui a permis à la relance de certaines filières économiques et surtout un regain de confiance au sein de la population.

Alors que la réalité de la pandémie impose à Pravind Jugnauth la prudence concernant l’ouverture de nos frontières, le naufrage du vraquier Wakashio et le déversement de carburant dans des lagons de Maurice sont un deuxième défi pour le Chef de gouvernement. Et comme on pouvait s’y attendre, ce dernier a fait preuve du même sens de responsabilité face à ce drame et, sans aucun, c’est aussi cette posture de leadership qui a permis la mobilisation citoyenne.

Aussi face à ces urgences, il est permis de s’interroger sur la stratégie de la terre brulée, à laquelle se livre l’opposition et qui, coûte que coûte, souhaite enrayer l’action gouvernementale. L’immense majorité de la population, comme l’indique la rue, a l’impression que l’opposition est prise de court par les bons résultats du gouvernement et le sérieux et la rigueur de ses actions à un moment où la santé de la population et la relance des activités doivent prévaloir sur toute autre considération. Si l’Opposition persiste sur cette stratégie désespérée de tout bruler, les partis qui la composent risquent d’être réduits en peau de chagrin, par manque d’arguments fiables et à l’heure du bilan durant les prochaines législatives, la population saura se montrer perspicace dans ses choix comme durant les deux dernières élections générales.

La voix de la rue

Il faut écouter la voix de la rue, dans les salons de coiffure, les marchés, les boutiques ou supermarchés pour se rendre compte de l’opinion favorable que l’action gouvernementale a récoltée durant le confinement. Grace à l’internet, les médias audiovisuels internationaux et des parents et amis à l’étranger, la population locale peut prendre la mesure de ce qui a été accompli à Maurice, en termes de soutien aux salariés, aux entreprises et aux familles vulnérables.

Pour la première fois dans l’histoire de Maurice, la population a été témoin de la capacité d’un gouvernement à réagir avec lucidité et en mobilisant tous ses moyens face à une terrible pandémie qui a mis le monde à genoux. Ce sont en ces moments tragiques dans l’histoire contemporaine du monde que Pravind Jugnauth donne sa véritable capacité à gérer le pays, dans la juste mesure, sans jamais perdre de vue les échéances fixées au début de son mandat. Ainsi pouvons-nous comprendre qu’au lendemain du déconfinement, il a voulu qu’on rouvre les grands chantiers d’infrastructures publiques pour démontrer la continuité dans le développement de Maurice.

Cette volonté de relance est une condition sine qua non pour indiquer au monde des affaires extérieures que ce gouvernement ‘means business’. Il ne saurait y avoir de temps mort pour relancer l’économie de l’ile, car nous sommes tributaires des fameux Investissements Directs Etrangers (IDE) afin de redynamiser la croissance. Le Premier ministre prend aussi la mesure du commerce électronique, qui est en train de modifier en profondeur les modes de vente, avec de nouvelles applications qui ont offert des solutions à la vie en mode confinée.

Un appel patriotique et démocratique

La mobilisation à laquelle appelle Pravind Jugnauth est un appel patriotique et démocratique, au-dessus des considérations partisanes, car la pandémie n’a épargné personne, alors qu’au même moment, l’échouage du Wakashio à Pointe-D’Esny, vient de démontrer que l’erreur humaine fait partie des imprévues, et contribue à la consternation populaire à l’heure des comptes. Ce gouvernement est placé en face de la réalité du chômage, des hôtels et restaurants fermés, d’usines en chômage technique, d’une compagnie nationale d’aviation qu’on pensait insubmersible, d’une marée noire partielle inattendue, conduisant à un sentiment grandissant d’incertitude et d’inquiétude.

Le temps n’est ni à la démagogie ou à la légèreté. Le gouvernement de Pravind Jugnauth connait les secteurs qui peuvent être touchés par une pauvreté extrême, notamment dans le secteur informel. Pour le 2e trimestre de 2020, l’Organisation international du travail (OIT) avait déjà estime une baisse de travail mondiales équivalente à 305 millions d’emplois à pleins temps.

L’OIT a également indiqué que 1,6 milliards de travailleurs de l’économie informelle seraient fortement touchés par les mesures de confinement, en particulier dans les pays en développement dépourvus de filets de sécurité appropriés.

L’immensité des défis, ses variétés et les réponses adéquates qu’ils nécessitent sont inédits aussi seul un leadership éclairé et responsable est en mesure de reconstruire un pays plus sain, écolo, sur et résilient.

CASSAM DHUNNY