May 20, 2024
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Dépénalisation de la sodomie – Le Sunni Ulama Council menace de contester la décision

Le Sunni Ulama Council est catégorique ! La sodomie est une pratique strictement interdite, non seulement dans la religion musulmane, mais dans plusieurs autres religions. Selon son président, le Maulana Shameem Khodadin, la dépénalisation de la sodomie à Maurice est une menace pour la paix et l’harmonie du pays. Par conséquent, le conseil a sollicité les services de Me Assad Peeroo et Me Roubina Jadoo-Jaunbocus pour contester cette décision.

« La sodomie n’est pas seulement une pratique interdite en Islam mais aussi par d’autres religions et communautés. La Cour Suprême a donné son verdict le 4 octobre dernier, annonçant que la sodomie n’est plus un délit à Maurice. Nous ne pouvons pas rester insensibles à cette décision », déplore le président du Sunni Ulama Council. En effet, la Cour Suprême a déclaré anticonstitutionnel l’article 250 du Code pénal qui criminalise l’acte de Sodomie. « Ce verdict est un feu vert pour commettre des actes strictement interdits par différentes religions. Personnellement, en tant que chef religieux, je me sentirai coupable si je ne prends aucune action. Aujourd’hui, nombreux sont les parents dont les enfants sont devenus homosexuels. La dépénalisation de la sodomie encouragera beaucoup de jeunes à prendre cette voie », soutient le Maulana Shameem Khodadin.

Ce dernier poursuit que les deux avocats sont actuellement en train d’étudier l’intégralité du jugement avant qu’une décision ne soit prise. « Dès que nous aurons le feu vert de nos avocats, nous déciderons de la marche à suivre. D’ailleurs, nous invitons d’autres hommes de loi, d’autres chefs religieux, indépendamment de leur appartenance religieuse, ainsi que tous ceux qui s’opposent à la dépénalisation de la sodomie de venir nous rejoindre pour mener ce combat contre ce péché », laisse entendre le chef religieux. Et d’ajouter que des actions seront prises pour manifester leur mécontentement, probablement une marche pacifique ou une manifestation. « C’est un problème très sensible et nous lançons un appel au gouvernement pour qu’aucun projet de loi ne soit débattu en ce sens au Parlement », dit-il.

Me Assad Peeroo abonde dans le même sens et demande à ses amis et collègues de le rejoindre dans cette lutte. « Avec d’autres avocats qui viendront nous rejoindre, nous avons constitué un panel d’avocats et nous allons, ensemble, trouver une solution légale, s’il y en a bien-sûr, pour revendiquer les droits de nos clients », explique l’homme de loi.

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