March 28, 2024
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Politique

Dès 2006, l’Inde avait déjà les deux pieds sur Agaléga

Avec la fulgurante politique de la Chine de s’implanter sur le continent noir, l’Inde n’a pas voulu être en reste. De ce fait, des discussions remontant à novembre 2006 font état de l’intérêt grandissant de la Grande Péninsule pour se positionner dans cette partie de l’océan Indien. Selon un article signé par Sidhartha de The Economic Times of India, datant au 06 juillet 2012, ce dernier a relaté en long et en large les dessous de ce dossier que le gouvernement de Navin Ramgoolam avait caché à la population. En ce temps-là, soit en 2012, le ministre des Affaires Étrangères de Maurice n’était autre qu’Arvind Boolell, qui vient d’être nommé leader de l’opposition pour les prochaines cinq ans avec le Ptr dans l’opposition.

Revenons à cet article de Sidhartha sur le « deal » entre le gouvernement travailliste et l’Inde sur l’occupation d’Agaléga. Il nous revient que des discussions préliminaires avaient commencé entre les deux parties en novembre 2006. Il s’avère que vu la proximité géographique de l’Inde avec Agaléga permettrait aux Indiens de développer la dépendance mauricienne en un « tourism and trade hub ». L’auteur de l’article en question devait se poser une question en ces termes : « How far will a country go to secure a favourable deal for itself? Pretty far, it seems. Mauritius has offered a couple of sun-drenched islands to India as part of a trade and investment deal. While the offer has been talked about for a while, Mauritius has revived it – at a time when it’s very keen on persevering with the 1983 double-taxation avoidance treaty with India. »

Les négociations avaient repris de plus belle avec Arvin Boolell comme minister des Affaires Étrangères. Ce dernier avait alors declare que “it was up to India to use the islands to its advantage”. Le minister mauricien devait aussi ajouter que “blue economy” had great potential. India could use North and South Agalega for setting up hotels and tourist resorts, for trade, marine studies, or for building a strategic presence in the Indian Ocean”, avait raporté la publication indienne.

Arvind aurait même allé plus loin en ajoutant que “there is no problem on the issue,” faisant reference à ce que Agaléga “could be handed over to India as part of an economic package. Pressé de questions, Arvin Boolell ajoutera advantage que “We want investment to flow into Mauritius. India can use Mauritius as a springboard for investment (to Africa) and locally. Now we want India to respond positively and take advantage – and it is true for other friendly countries – of the tremendous potential of the Blue Economy, which is the ocean economy.”

Fait intéressant selon l’article en question c’est que l’offre des îles a été renouvelée à un moment où les flux d’investissement en Inde via l’île Maurice menaçaient de se tarir à la suite de la proposition d’introduire GAAR (Règles générales anti-évitement) qui vise à combler les lacunes dans le traité d’évitement de la double imposition en rendant obligatoire la divulgation de la source de financement. Maurice a maintenu que la RGAE créait beaucoup d’incertitude parmi les investisseurs. Dans la même foulée, l’homme fort de la diplomatie mauricienne aurait allé plus loin en déclarant qu’à Maurice “want to develop as an ocean basket and ocean market. The potential is tremendous. We work very closely with India. We should not forget that India has helped us in marking our territories, has helped us in conducting hydrographic studies and in two years we will acquire an offshore vessel from India under the line of credit that India has offered. We are doing several projects together.”

Cependant, cette action du gouvernement Ramgoolam avait suscité de vives protestations de la part des Mauriciens quant à la « handing over » d’Agaléga à l’Inde. Serait-ce vrai de dire que le Parti travailliste ou plutôt les Ramgoolam et les Boolell, père et fils auraient un lien direct avec le démantèlement de la république de Maurice ? On ne veut rien avancer de positif de cette thèse mais certains écrits méritent qu’on s’y attarde dans ce sens.

Sen. Krisnah GOOJHA