Aujourd’hui, nous observons la Journée zéro discrimination. Ainsi les Nations Unies indiquent : « Nous fêtons le droit de quiconque de mener une vie épanouie et productive dans la dignité. La Journée zéro discrimination met l’accent sur les possibilités d’informer la population et de promouvoir l’inclusion, la compassion, la paix et surtout une dynamique du changement. Elle permet de créer un mouvement de solidarité internationale afin de mettre fin à toutes formes de discrimination. »
Cette année, la Journée zéro discrimination est placée sous le thème « Abolissons les lois discriminatoires, adoptons des lois protectrices ». A Maurice, il y a encore beaucoup à faire pour que notre société soit à « zéro discrimination ». Qu’on se le dise : s’il y a désormais un ‘Seggae Day’, la consommation du cannabis reste encore interdite. De ce fait, il y a toujours des arrestations. L’Etat envisage l’introduction du cannabis industriel mais la route est encore longue pour une dépénalisation et une légalisation du gandia. Vu sous l’angle de cette Journée, ceux qui consomment de l’herbe continueront donc à être discriminés.
Dans d’autres secteurs de notre société, il y aurait aussi beaucoup à dire sur telle communauté qui se sent « exclue » des axes de développement ou du droit au travail. Sans oublier l’accès à la terre. A cet effet, Clency Harmon, pour ne citer que son cas, parle d’une énième grève de la faim pour pousser les autorités à accélérer le processus d’identification de ceux qui ont été dépouillés de leurs terrains. Un litige qui remonte au temps de l’esclavage et qui traîne encore malheureusement. Là encore, il importe d’éliminer toute discrimination envers ceux qui s’estiment grugés par un système foncier d’une implacable cruauté !
Les Nations unies s’appesantissent sur ce fait : « Dans de nombreux pays, les lois ont pour effet que certaines personnes sont traitées différemment, exclues des services essentiels ou que leur mode de vie est soumis à des restrictions injustifiées, simplement en raison de qui elles sont, ce qu’elles font ou qui elles aiment. Ces lois sont discriminatoires : elles bafouent les droits humains et les libertés fondamentales. Les États ont l’obligation morale et légale de supprimer les lois discriminatoires et d’adopter des textes qui protègent les personnes contre la discrimination. Il est du devoir de tout un chacun de placer les États devant leurs responsabilités, d’appeler au changement et de contribuer aux efforts visant à supprimer les lois discriminatoires. »
Ainsi, ce n’est pas trop demander que d’appeler à plus d’équité, d’égalité et de justice pour tout un chacun. Qu’il soit hétéro, trans, humain tout simplement, l’orientation sexuelle ne doit jamais donner lieu à quelque discrimination. Même les animaux ont le droit de ne pas subir les traitements les plus vils aux mains de certaines personnes. Pourtant à voir le nombre d’individus ou d’organisations non gouvernementales qui appellent à bien traiter les animaux, on voit que sur ce plan également, le chemin de la compréhension reste encore à faire.
«There is always room for improvement !» A chaque jour qui passe, apportons notre pierre à l’édifice de l’équilibre qui permet à une société d’avancer. Afin que, comme le souhaitent les Nations Unies, « nous fêtions le 1er mars, Journée zéro discrimination, le droit de quiconque à mener une vie épanouie et productive dans la dignité et à l’abri de la discrimination ».
Sedley Assonne
