Dans une interview accordée à son journal de communication, Week-end, le président du Mauritius Turf Club, Jean Michel Giraud confirme qu’il est perpétuel – lement en mode de guerre et que rien ne changera dans son attitude grotesque et révoltante à un moment où les principaux stakesholders de l’industrie se serrent les coudes. Le plus choquant est que l’homme de Rivière Noire croit qu’il a à lui seul le monopole du savoir, de gestion et mais aussi l’art de naviguer entre le faux et le vrai. La vérité d’un homme, c’est d’abord ce qu’il cache.
Un Jeu politique
Après avoir essuyé un refus sur son Personal Management Licence, Jean Michel Giraud joue la carte politique. Les révélations du quotidien Mazavaroo sur les “mails” envoyés à des politiciens Arvind Boolell, Rama Valayden et Rajesh Bhagwan en sont des preuves que lui et son communication manager à la Rue Eugène Laurent ont tout fait pour “leak” des informations confidentielles, jetant le discrédit que le Mauritius Turf Club et la MTC Sports and Leisure Ltd. Et l’homme continue aussi à répéter qu’il a souvent rencontré l’ancien Premier ministre Sir Anerood Jugnauth mais ne dit pas qu’il en a fait de même avec d’autres politiciens comme son ami Paul Raymond Bérenger et le Dr Navin Ramgoolam. Que Jean Michel Giraud joue la carte de la transparence et vienne dire publiquement durant son passage à UBP combien des sous il a contribué dans la caisse du MMM et des autres partis politiques. A ce jour, il n’a jamais pu répondre au Premier ministre, Pravind Jugnauth sur son intervention au Parlement lors des débats sur la Finance Act 21-22.
Manque à gagner pour le MTC et la MTCSL
Jean Michel Giraud est présenté par ses fidèles lieutenants du groupe Le Mauricien et sur les réseaux sociaux comme le Gestionnaire! Mais pourtant, l’ex-homme fort de UBP a fait un deal historique avec ses amis du TOTE, le temps d’une campagne pour amasser le maximum de proxy au Dodo Club et à Petit Camp sur une somme importante qui devait renflouer la caisse du club, lui permettant ainsi de respirer. Et dimanche, il n’a pas eu le courage alors qu’il vante qu’il a le sang de sa maman, qui est allée combattre aux côtés du General de Gaules, de venir s’expliquer sur ce cruel manque à gagner, qui perdure car il faudra ajouter la note de la saison 2022. Nous sommes d’accord avec lui lorsqu’il dit que la décision du gouvernement de retourner les bookmakers off course au Champ de Mars a fait perdre des sous à l’Etat et au MTC. Mais l’Etat avait forcément ses motivations sur cette décision. Là où l’homme de Rivière Noire montre sa vraie couleur c’est qu’il n’a pipé mot, et cela depuis sa élection comme Président, sur le refus de deux compagnies du TOTE de payer ce qui est due sur l’utilisation des terminaux off-courses, sur le refus de deux compagnies du TOTE de maintenir une contribution de 2% additionnelle sur la saison 2022. Si on fait le compte ici, c’est une somme de Rs 75 millions plus qui aurait du revenir au MTC et à la MTCSL de droit.
Nos questions:
- Est-ce que Jean Michel Giraud aurait fermé sa gueule s’il n’y avait qu’une seule TOTE et cell-ci était gérée par la direction Global Sports Ltd?
- Pourquoi ne pas négocier et recueillir ce que revienne de droit à la MTCSL de Monsieur Hardy et de Monsieur Ramapatee Gujadhur?
- Pourquoi mener une campagne systématique contre SMS Pariaz, une compagnie qui contribue énormément en termes de redevances sur une saison régulière?
- Pourquoi Jean Michel Giraud, en bon gestionnaire, élu pour défendre les intérêts de ses membres, ne milite pas pour que la MTCSL obtienne sa compagnie du TOTE? Est-ce qu’il a des intérêts à protéger?
- Pourquoi Giraud ne vient pas dire combien des sous a coûté la présence d’Hector Tuyau au MTC?
Système oligarque: 607 décideurs, 1 300 propriétaires, 96.3% pas droit à un “SAY”
Dans son interview, Jean Michel Giraud a le culot de se servir de ce deux mots “notre business”. Et ses pulsions épidermiques ne permettent pas à sa langue de dire toute la vérité sur une industrie qui survit aujourd’hui non pas grâce aux 607 membres à vie et Founder members. Sur les 607, seulement 8%, soit 49 sont encore propriétaires des chevaux. Et sur ces 49, quelques un n’ont pas investi un sous cette année. Que sa boîte de communication vient nous démontrer où et quand Giraud a vanté la participation de ces nombreux Mauriciens dans l’industrie hippique.
Le “notre business” est devenu le business de tout les amoureux des courses de chevaux. Si on n’arrive pas à accepter cette réalité et continuer à ignorer la contribution des propriétaires, que Jean Michel Giraud ne considère pas comme les “vrais amoureux des chevaux” dans une interview en 2021, on peut mesurer la petitesse de cette homme, vanté pas ses amis.
Comment peut-on accepter en 2022 que sur les 1300 propriétaires de chevaux au Champ de Mars, 96.3% ne peuvent avoir un ‘Say” dans l’industrie hippique? C’est clair que ceux qui ont investi des sous dans l’industrie ne peuvent plus permettre à Giraud de venir vanter que “nous avons une population de 400 chevaux” ou “notre business”! Le “nous” ne s’applique plus! Ce système oligarque n’a plus sa place au Champ de Mars.
L’industrie hippique appartient désormais à la communauté des turfistes, propriétaires et employés. On un devoir d’appliquer l’ Article 13 de notre constitution afin que l’ensemble des propriétaires devienne membres pour défendre ses intérêts.
Article 13- Protection of freedom of assembly and association
- Except with his own consent, no person shall be hindered in the enjoyment of his freedom of assembly and association, that is to say, his right to assemble freely and associate with other persons and, in particular, to form or to belong to trade unions or other associations for the protection of his interests.
Si on ne peut digérer cette vérité ou encore accepter d’ouvrir ses portes, qu’on part s’occuper de ses plantations et de ses enfants et petits enfants à Rivière Noire.
