Sa voie, il l’a trouvée depuis tout petit. En effet, ce passionné a toujours voulu faire de la coiffure son métier. Aujourd’hui, à 19 ans, Julien Volbert n’est pas peu fier d’avoir ouvert son propre salon. Rencontre.
A première vue, on dirait «enn lakaz tol». Mais à peine avoir franchi le seuil, on se rend vite compte que l’habit ne fait pas le moine. Julien Volbert, 19 ans, a transformé cet espace, sis à Pailles, en un véritable salon de coiffure, avec ses équipements et son appareil de musique.
Tout en s’occupant d’un client, le jeune homme confie qu’il n’avait que 13 ans quand il a commencé à faire des coupes à son petit frère et à ses voisins. Pendant huit mois, il a utilisé la tondeuse que son voisin lui avait prêtée, jusqu’à ce que son père lui en achète une. «Saem mo ti kontan depi mo tipti, saem ti mo passion», dit Julien Volbert.
Que de chemin parcouru depuis ses débuts. Déterminé à un jour avoir son propre salon, il tente de parfaire sa technique, grâce, notamment, à «beaucoup de cours sur YouTube», déclare-t-il en riant. De l’âge de 14 ans à 15 ans, il fait du porteà-porte dans la région de Pailles. Mais vu son emploi du temps, étant toujours collégien et ayant un second métier comme décorateur d’intérieur — il installait des faux plafonds —, il n’a d’autre choix que d’y mettre un terme. Il n’abandonne pas pour autant et décide d’accueillir des clients chez lui, dans son… salon !
Un an après, en 2019, Julien Volbert, alors âgé de 17 ans, est recruté par le salon Fabulous à la suite d’une annonce sur Facebook. «Mo bann kamarad ti tag mwa dan post-la, lerla mo’nn avoy li enn mesaz ek enn-de foto. Ti enn vendredi sa, landemin li dir mwa vini», raconte-t-il.
Comme Julien Volbert était alors en Grade 11, il ne travaillait que les vendredis. Souhaitant se consacrer pleinement à sa passion, il met un terme à ses études et travaille à plein temps au salon Fabulous. Un an plus tard, le jeune homme décide de se lancer à son compte. Dans un premier Portrait Julien Volbert, un jeune coiffeur qui décoiffe ! temps, il reprend du service dans son salon, chez lui.
En 2021, soit tout juste après la levée du confi- nement, Julien Volbert entreprend de rénover «enn lakaz tol» où résidait un voisin qui a déménagé. Aujourd’hui, le jeune coiffeur, qui ne manque pas d’exprimer sa reconnais- sance envers ses parents qui l’ont toujours soutenu dans sa passion, n’est pas peu fier d’avoir son propre salon. «Mo ti pe mari kontan mo ti pe ranz sa baz-la, mo ti pe gagn mo prop chez moi, ek pa fini mo res bokou pou fer ankor ladan», s’enthou- siasme-t-il.
Ce qu’il aime le plus dans ce métier qu’il s’est choisi, c’est de voir la satis- faction sur le visage de ses clients. «Mo mari kontan trouv kontantman lor vizaz mo bann klian kan mo fini fer zot lakoup… Enn lot zafer sa!»
A présent qu’il a ouvert ce premier salon, Julien Volbert vise plus loin. Celui qui veut constamment s’améliorer ambitionne d’ouvrir un plus grand salon et être en mesure de recruter, un jour, d’autres jeunes passionnés comme lui. «Si bizin apran zot mo pou fer li leker kontan.»
* Vous pouvez retrouver Julien Volbert sur sa page Facebook,