April 19, 2024
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Opinion

Le bras armé

La police, et les militaires, ont toujours été perçus, comme étant le bras armé de tout pouvoir. Narendra Modi en a donné une nouvelle preuve quand, lors des célébrations de Divali, il s’est adressé aux soldats Indiens en soutenant que « l’Inde s’est toujours opposée à la guerre, et la voit comme une dernière option. Mais la paix n’est pas possible sans la force. Un pays est en paix quand ses frontières sont sécurisées, et son économie solide. »

En fait, il n’y a que les politiciens à pouvoir mêlé pouvoir, économie, police et sécurité. Et quel que soit le pays, police et militaires défendent toujours les gouvernements en place, même si leurs salaires proviennent de la poche du civil qu’ils sont censés « protéger ».Le pauvre Soopramanien Kistnen est l’exemple flagrant que la police n’est jamais « population friendly » quand il s’agit de défendre la cause des petites gens. Et c’est ainsi que ces policiers qui avaient conclu au « suicide » de Soopramanien Kistnen n’ont jamais, et ne seront jamais !, inquiétés !

Comment peut-on donc être policier ou militaire, et ne défendre qu’un seul côté, celui du pouvoir ? Le Premier ministre Indien sait pourquoi il associe l’armée et la police à sa politique. Car, en face le Congress I se réinvente. Le parti des Gandhi s’est donné un nouveau président, et Rahul fait son pèlerinage auprès de la masse pour montrer au BJP qu’il n’a pas le monopole populaire. Alors si jamais il y a réveil de la masse, la police et l’armée ne seront jamais de trop pour défendre les tenants du pouvoir.

C’est une recette qui a fait ses preuves dans toute l’histoire de l’humanité. Et les Romains ont affiné cela en donnant du pain et des jeux au peuple, tout en armant lourdement ceux qui allaient défendre le pouvoir. Hitler, Kim Jong Un, Roberto Mussolini, et les présidents Américains et Européens, tous se sont appuyés sur ces deux béquilles, l’armée et la police, pour rester au pouvoir. Consolidant ainsi leur emprise sur la « démocratie ».Car, à part les trois premiers nommés, aucun des autres ne dirait qu’il avait été un dictateur.

Et si aujourd’hui, il y a mainmise sur les réseaux sociaux, censure sur la parole dite et écrite, tout cela a été mis en place auparavant. George Orwell mettait même en garde contre les sociétés totalitaires. Mais à part les « complotistes », les autres restent des endormis. Se contentant de se réveiller pour aller travailler, toucher leur salaire, le dépenser, se plaindre, mais ne jamais descendre dans la rue. Préférant le nid douillet de l’hypnose qui les garde prisonniers de leurs rêves.

Et c’est ainsi que la brutalité policière devient normale, que l’apartheid fait par les Israéliens sur les Palestiniens n’est pas condamné, les autres peuples acceptant d’être sous tutelle. Les Neo en puissance qui seraient tentés de quitter la matrice, et d’aller avertir les endormis, seront donc traqués. Et finiront immolés dans un champ de cannes. Et leurs cadavres brandis comme trophées envers ceux qui seraient tentés de les imiter.

Le bras armé du pouvoir est plus que jamais puissant. Sous toutes les latitudes. Où que l’on aille donc, l’espoir s’amenuise. A moins que les endormis se réveillent de leur sommeil profond… ? Et à moins aussi que la police comprenne une fois pour toutes qu’elle est tenue de respecter le contrat qui le lie avec le peuple. Car, c’est de la poche des contribuables que sort le salaire de tout policier et de tout soldat !

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