NCD Survey 2021
Il est nécessaire pour les praticiens de la santé, toutes les parties prenantes concernées par le secteur ainsi que les différentes autorités à tous les niveaux du gouvernement, d’interpréter les conclusions du Mauritius Non-Communicable Diseases (NCD) Survey 2021 et prendre les mesures préventives nécessaires. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé et du Bien-être, Kailesh Jagutpal, lors du lancement officiel d’un atelier de diffusion des résultats du Mauritius NCD Survey 2021 au Hennessy Park Hotel, à Ebène, hier.
Selon lui, les résultats fournissent des informations cruciales sur la prévalence des maladies non-transmissibles (MNT) dans le pays, à savoir différents schémas de maladies et, surtout, le fardeau de la maladie qui se fera sentir dans les années à venir. Le ministre de la Santé a également demandé aux cliniciens à prendre en considération ces résultats et à apporter les changements nécessaires dans leur pratique quotidienne afin qu’ils puissent, à leur tour, modifier le mode de vie de leurs patients. « Cette réponse aidera à freiner la courbe de prévalence des MNT, contribuant ainsi à construire une île Maurice en meilleure santé avec un avenir meilleur », a-t-il déclaré.
Quant à la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Maurice, le Dr Anne Marie Ancia, elle s’est réjouie que Maurice fasse beaucoup d’efforts pour augmenter l’espérance de vie en bonne santé de sa population. « L’enquête sur les MNT permettra au gouvernement d’élaborer des stratégies et des actions importantes pour lutter contre la morbidité et la mortalité des MNT. L’OMS s’est fixé en 2012, un objectif de réduction de la prévalence des principales MNT de 25% d’ici 2025, qui peut être atteint à Maurice suite à toutes les initiatives gouvernementales en cours », a-t-elle soutenu. Sur ce, elle a réitéré le soutien de l’OMS à Maurice pour accélérer les moyens d’atteindre cet objectif.
Le NCD Survey 2021
Le NCD Survey 2021, la septième menée à Maurice, a été élaboré dans le but de définir des stratégies d’intervention appropriées pour réduire la prévalence des maladies et des facteurs de risque et pour améliorer le contrôle des maladies. L’enquête visait à déterminer la prévalence et à étudier les tendances de la prévalence du diabète de type 2 et du prédiabète ; hypertension et maladies cardiovasculaires; rétinopathie et néphropathie; l’asthme et les facteurs de risque associés. Les personnes âgées de 20 à 74 ans ont participé à l’étude. Au total, 3 622 personnes ont répondu positivement à l’enquête.
Principales conclusions:
- Diabète : La prévalence du diabète depuis 1987 qui s’élevait à 14,3% démontre une augmentation jusqu’en 2015, soit 22,9%. Après quoi, il a diminué numériquement lors de la dernière enquête de 2021 et s’établit désormais à 19,9 %. La prévalence standardisée du diabète de type 2 était de 19,9%, avec 21,6% chez les hommes et 18,5% chez les femmes. La plupart des participants atteints de diabète étaient déjà des cas connus de diabète, soit 14%, tandis que la prévalence du diabète nouvellement diagnostiqué était de 5,9%. En outre, l’enquête indique que suite aux nouveaux résultats de la Mauritius NCD Survey 2021, selon la Fédération internationale du diabète, Maurice est désormais classée 12e au lieu de 8e.
- Hypertension : La prévalence de l’hypertension était de 27,2% (26,9% – hommes ; et 27,5% – femmes.
- Surpoids : La prévalence du surpoids était de 36%, dont 38,7% chez les hommes et 33,8% chez les femmes.
- Obésité : La prévalence de l’obésité était de 36,2%, 29,9% chez les hommes et 41,6% chez les femmes.
- Taux de cholestérol élevé : La prévalence de l’hypercholestérolémie était de 34,8%, dont 39,6% chez les hommes et 30,8% chez les femmes.
- Tabagisme : La prévalence du tabagisme était de 18,1%, avec 35,3 % chez les hommes et 3,7 % chez les femmes.
- Asthme : La prévalence de l’asthme chez les adultes était de 7,5%, 6,8% chez les hommes et 8% chez les femmes.
- Consommation d’alcool : La prévalence de la consommation nocive d’alcool était de 15,4%, 26,3% chez les hommes et 4,5% chez les femmes. La prévalence la plus élevée a été observée dans le groupe d’âge des 25 à 34 ans (19%).