May 8, 2024
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Lutte contre le harcèlement au travail Ministre Koonjoo-Shah : « Le harcèlement au travail est un problème persistant »

Un atelier de deux jours, axé sur un programme de renforcement des capacités concernant la convention n° 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui traite des questions de violence et de harcèlement au travail, s’est ouvert ce matin à l’hôtel Labourdonnais, à Port Louis. La ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah, le directeur du bureau national de l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles, Frederick Muia, la coordinatrice résidente des Nations unies à Maurice et aux Seychelles, Lisa Simrique Singh, et d’autres personnalités étaient également présents à cette occasion.

Dans son discours, la ministre Koonjoo-Shah a souligné que cet événement se concentrera sur des discussions et des activités visant à améliorer notre compréhension et l’application du cadre international crucial : La Convention sur la violence et le harcèlement 2019. Elle a également souligné le rôle essentiel que l’OIT a joué en soutenant les efforts du ministère en fournissant à la fois une expertise technique et une assistance financière pour l’exécution de ce programme de formation crucial de deux jours.

S’exprimant sur la convention n° 190, la ministre Koonjoo-Shah a indiqué qu’il s’agissait d’un traité international historique adopté par l’OIT en 2019 et qu’il constituait une étape importante dans la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. « Cette convention incarne un engagement collectif à favoriser des lieux de travail sûrs, respectueux et inclusifs, indépendamment du genre », a-t-elle déclaré. Dans ce contexte, la ministre a souligné que le programme de renforcement des capacités d’aujourd’hui permettra de s’attaquer à la question urgente de la violence et du harcèlement sur le lieu de travail. « Ce faisant, nous ne nous attaquons pas seulement à une préoccupation essentielle qui affecte les individus dans leur vie professionnelle, mais nous contribuons aussi activement à l’aspiration plus large de créer une société plus inclusive et plus équitable, en harmonie avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », a-t-elle déclaré.

Le harcèlement au travail, a souligné la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes, est un problème persistant et pénible qui crée un environnement de travail hostile et abusif qui viole le droit fondamental d’un individu à travailler dans la dignité et le respect. Cette situation perpétue la discrimination directe et indirecte, exacerbant les disparités entre les hommes et les femmes sur le marché du travail, a fait remarquer Mme Koonjoo-Shah. Sur cette note, la ministre s’est attardée sur certaines initiatives engagées pour éradiquer le harcèlement sur le lieu de travail et promouvoir l’égalité des sexes, y compris l’alignement de Maurice sur le Programme d’action de Beijing de 1995, un programme mondial historique pour faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et ; l’engagement à mettre en œuvre les Objectifs de développement durable (ODD) de 2030, en particulier l’ODD 5 qui se concentre sur « la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles ». Mme Koonjoo-Shah a ainsi réitéré l’engagement du gouvernement à défendre le principe fondamental d’égalité et de non-discrimination inscrit dans notre Constitution, qui guide notre approche de la promotion d’une nation juste et équitable.

Pour sa part, M. Muia a rappelé les objectifs de cette convention, qui représente une étape majeure dans la quête collective de création de lieux de travail exempts de violence et de harcèlement, et où chaque individu est respecté et traité avec dignité. En outre, il a rappelé qu’en ratifiant cette convention, les États membres de l’OIT se sont engagés à prendre des mesures concrètes pour prévenir et éliminer la violence et le harcèlement au travail, y compris non seulement la violence physique, mais aussi le harcèlement psychologique et sexuel. La convention, a ajouté M. Muia, met également en exergue l’importance de promouvoir un environnement de travail inclusif où chacun a la possibilité de s’épanouir sans crainte de représailles ou de discrimination.

En ce qui concerne la formation, le directeur a indiqué qu’au cours des deux prochains jours, ce cours permettra aux participants d’approfondir les dispositions de la convention, les meilleures pratiques internationales et les moyens de mettre en œuvre ces principes essentiels au niveau national. À cet égard, il les a encouragés à participer activement, à partager leurs expériences et à collaborer tout au long de cette formation afin que les compétences acquises durant, contribuent à faire avancer la cause de la justice sociale et de l’égalité entre les hommes et les femmes à Maurice.

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