L’épouse du président déchu du Gabon Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été inculpée de “blanchiment de capitaux” et maintenue en résidence surveillée. Le procureur de la République de Libreville a confirmé la nouvelle vendredi. Cette annonce intervient un mois après que son époux a été renversé par l’armée qui accusait l’ex-Première dame et son fils d’avoir “manipulé” le chef de l’État.
Le fils du couple Noureddin Bongo Valentin est déjà inculpé et incarcéré à la prison centrale de Libreville notamment pour “corruption” et “détournements de fonds publics”, avec plusieurs ex-jeunes membres du cabinet présidentiel et deux ex-ministres.
Pour rappel, dans la nuit du 30 août, moins d’une heure après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba, l’armée a annoncé mettre “fin au régime”, invoquant une fraude évidente et l’accusant aussi de corruption massive. Le général Brice Oligui Nguema, leader du putsch, a été proclamé le surlendemain président de la transition.
Un mois après, le général Oligui reste adulé comme au premier jour de son putsch par l’immense majorité de la population et de la classe politique qui applaudissent les militaires pour les avoir “libérés” de cinquante-cinq ans de “dynastie Bongo”. Ali Bongo Ondimba avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de quarante-et-un ans.
Ali Bongo avait été placé en résidence surveillée le jour du putsch mais déclaré libre de ses mouvements une semaine après.