Le 6 septembre 2019, Mazavaroo fut lancé sur le marché de la presse mauricienne. Au nom exotique, expressément choisi pour définir l’acerbité, la pertinence, la véhémence, qui dictera notre coup de plume, le journal amorça son cheminement comme un hebdomadaire. À l’exception que la parution augmenta durant la période des élections générales. L’histoire d’un journal (papier ou en ligne) est toujours celle d’une aventure. Beaucoup ont la vie courte et ne dépassent pas les premières livraisons ou les premières semaines (quand il est en ligne). C’est pourquoi la trajectoire de MAZAVAROO, 10 mois après son lancement se résume non seulement à une péripétie intense; mais aussi il se dégage un succès dont personne ne peut contester.
Le lectorat grandissant et la portée déterminante de ses prises de position sont deux vecteurs essentiels caractérisant l’utilité du journal dans le paysage médiatique. Et, aujourd’hui en devenant un quotidien, Mazavaroo relève un redoutable défi dont nos plus ardents détracteurs ne pourraient nier. Aucune profession, encore moins le journalisme ne peut plus ignorer ce qui est contrainte, mais aussi opportunité. Et dans une île Maurice où la nécessité de se définir comme un journal d’intérêt général, se fait de plus en plus pressant, tenir la route n’est pas une mince affaire. Les contraintes financières seront toujours à l’ordre du jour, du fait que nous refusons, valeur du jour, l’apport publicitaire. Au départ, nous écrivions qu’il fallait comprendre et admettre qu’il était un défi pour un journal, qui venait de paraître, considéré d’emblée comme ‘petit’, de survivre.
Nous ajoutions : mais, que fait-on de ces titres de presse dont la vente a chuté sensiblement, au point de descendre à 50 % (et même plus) de leur vente d’il y a 20 ans ? Presqu’un an après, c’est chose faite, Mazavaroo a passé la rampe et tient la dragée haute à la concurrence. Nous estimons avoir trouvé avec MAZAVAROO le juste milieu entre le cloisonnement et l’ouverture. MAZAVAROO n’a pas d’autres ressources que de monter au créneau pour affirmer certaines obligations et c’est un moyen de faire prendre conscience aux Mauriciens que, face à des maux gangrénés, l’injustice, l’ostracisme, l’incompréhension et face aux préjugés, il faudra opposer des idées, et s’astreindre à un devoir de clarification. Dans cette quête, donner la primeur aux initiatives pragmatiques et aux développement et réalisations, qui profitent à la population indistinctement, restera notre principal objectif. MAZAVAROO aura toujours le mérite de ne jamais abdiquer cette mission. Quelles que soit les contraintes et les pressions, IL ne saurait renier ce rôle. Sensible au fait que des batailles décisives sont engagées dans le domaine proliférant de la communication, MAZAVAROO devra augmenter sa capacité à créer, à juguler ses manques et à orienter ses recherches, pour mieux assurer ce service qu’il doit à ses lecteurs.
Cependant, contre vents et marées, une chose a été confirmée parmi les défis que nous nous étions fixés : MAZAVAROO s’érigera en rempart contre les pourfendeurs de la cohésion sociale et les tentatives de confiscation de l’opinion publique par certains; et ne déposera jamais la plume.