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Pravind Jugnauth est devenu un maître dans l’art de prendre de court tous ceux qui s’opposent à lui. En annonçant la date des élections, dimanche dernier, il a désorienté son beau monde ; alors que ces politiques-là, surtout Navin Ramgoolam, avait parlé de fuite en avant pour assimiler le silence de PJ sur la date de l’échéance.
Alors que certains se perdent toujours en ridicule, en tentant en vain de montrer des qualités de leader, n’y allant mêmepas de main morte sur le plan de l’exaltation de soi, le vrai leader qu’est Pravind Jugnauth a donné durant son mandat de Premier ministre un autre aperçu de la poigne d’un véritable chef d’Etat, avec des discours plein de verve et de conviction, que ce soit ou parlement, à la tribune des Nations Unies, à New-York ou dans des fonctions officielles. Et, surtout au travers de sa vitesse d’exécution, pour réaliser des projets multiples et prendre des mesures diverses visant à changer les conditions de vie de la population. Le temps et l’expérience lui ont enseigné à se montrer intrépide et ordonné, comme face à une cause presque perdue que constituait jusqu’à tout récemment la cause des Chagossiens.
Les leaders ne font pas tous preuve d’un bon leadership, d’où la thèse accréditée que les termes leader et leadership ne sont pas toujours synonymes. Mais dans le cas de PRAVIND, leader et leadership se conjuguent d’une façon irréprochable et sont au diapason. P.Jugnauth veut ainsi démontrer aux Mauriciens et Chagossiens que, seulement si on leur redonne espoir à un avenir, on peut se considérer qu’on a les capacité nécessaires pour réussir dans un combat.
Les discours du PM ont aussi mis en exergue le fait que rares sont ces dirigeants qui ont les « guts » pour prendre les devants et imposer respect et attention devant des leaders économiques et politiques étrangers, dans des forums internationaux. Sa forte volonté de lutte dans un environnement hostile son initiative quand personne ne semble intéressé ou n’a le courage de le faire ont été toujours convaincantes et nous devons lui rendre hommage. Il a montré qu’un vrai chef d’Etat doit être conscient que l’échec de la population ou le succès de celle-ci dépend dans une certaine mesure de lui, en tant que PM. À moins que le destin en décide autrement.
C’est triste que nous devions reveni sans cesse à l’histoire de Navin. Car, elle nous fournit l’exemple de ce comportement comment l’homme peu intelligent ne lésine pas sur les moyens (ruse,astuce, balivernes, fausses promesses)pour courir derrière le pouvoir et tenter de porter, à nouveau, le manteau qui ne lui sied plus. Mais cette nature, il le dissimule soigneusement ; et pour cela, il faut être un excellent contorsionniste (relatif à ses agissements abusif et grotesques). Ce qu’il oublie pourtant, c`est qu’à un certain tournant, même le meilleur acrobate finit par chuter.
Malheureusement, les assoiffés de pouvoir (immoraux) sont tellement dominés par leurs besoins immédiats, que leur fourberie trouvera toujours des personnes prêtes à être dupées. Au fil des années, celui qui lénifiait les gens avec son sourire et ses paroles n’arrive plus à séduire. Dès que la bouche s’ouvre, le charme est rompu et seuls les irréductibles trouveront le contraire. Le constat est implacable : Navin est un homme dépassé et un politique du passé.
Sinon, pour prendre le plus récent exemple, comment expliquer sa décision de contracter une alliance avec le PMSD,cédant au passage le poste de no.2 sur le ‘Front bench’ et celui de ministre desFinances et sachant fort bien que l’électorat hindou ne pardonnera jamais à XLD d’avoir insisté sur un recensement ethnique ? Les sensibilités d’affiliation ethnique sont si délicates que même effleurer ce sujet équivaudrait à se mettre en posture du suicidaire. Jamais, cette question de suicide ne s’est posée avec une telle acuité. PTR-PMSD, tout est réuni pour que le pacte ne donne pas les résultats escomptés. Cette histoire ressemble plutôt à ceci : Si l’un ne va pas cracher dans sa soupe, l’autre a craché en l’air et cela lui est retombé sur le visage.
La différence entre Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam est claire, comme l’eau de crystal. Le sérieux, le dynamisme, les idées en avance sur les autres et la gestion rigoureuse constituent les atouts de premier ordre de PJ. À l’opposé, Navin a tout exhibé, sauf les qualités d’un leader et les attributs qui font acquérir le leadership. Le peuple, dans sa majorité, saura faire cette différence aux urnes. Ne le sous-estimez surtout pas à cet exercice. S’il ferme les yeux, il verra défiler des images agressives de valises et de billets (comme ces billets verts jamais mis sur le marché), d’excentricités et des jouissances ; alors là sa propension à sanctionner se décuplera. Certes, un deuxième mandat se profile à l’horizon pour PRAVIND JUGNAUTH.
RASCHID MEERUN