Un vaste réseau de prostitution a été révélé au grand jour, par le département de la Divisional Support Unit (DSU) Centrale, dans un salon de massage et un pensionnat, samedi dernier à la rue Malartic, à Curepipe. C’était une zone surveillée depuis plusieurs semaines après que les hommes de l’inspecteur Persand ont été mis au courant concernant des transactions louches qui se déroulaient dans ces établissements.
En première lieu et munis d’un mandat de perquisition, le sergent Sahye et son équipe ont investi ce salon spécialisé en soins de beauté et massage. Deux jeunes masseuses, prises de court par la visite des officiers, ont été appelées à décliner leur identité et soumises au feu roulant de questions des policiers. Un exercice qui a vraisemblablement fait craquer les filles. Elles ont fini par déclaré qu’elles s’adonnaient à la prostitution et que les gérants se conduisaient comme des proxénètes. L’établissement a été passé au peigne fin. Trois carnets, une vingtaine de préservatifs, un DVR et la somme de Rs 800 ont été saisis. Les deux employées ont été arrêtées et emmenées dans les locaux de la DSU pour enquête.
Mises en examen, les filles ont décidé de tout raconter aux enquêteurs de la DSU. Elles ont dévoilé qu’elles sont embauchées par une esthéticienne qui réside à Lallmatie mais qu’elles ont été recrutées par une certaine Manisha pour des activités sexuelles contre paiement. Les activités étaient tarifiées à partir de Rs 800 et la proxénète touchait une commission de Rs 300 par activité. Les deux sont activement recherchées par la police. Les deux travailleuses ont, elles, été relâchées sur parole à condition de se présenter pour leur mise en inculpation provisoire devant la cour de Curepipe.
Une seconde perquisition a été réalisée simultanément dans un pensionnat situé en face de l’entreprise de massage. Le patron, âgé d’une cinquantaine d’années, a été interrogé. Les policiers ont trouvé sur place d’autres preuves incriminantes dont des magazines et des CDS à caractère pornographique, des gels lubrifiants et des ‘sex toys’ dans le pensionnat. Le propriétaire a été averti pour possession d’articles interdits et a été informé de ses droits constitutionnels, auxquels il a répondu que « bane clients quitte sa dans la chambre ek mo fine ramasse sa ». Néanmoins, il a été placé en garde à vue et a comparu devant le tribunal de Curepipe hier sous une accusation provisoire de «Possession & Importation of Prohibited and restricted goods».
Selon les renseignements, les enquêteurs soupçonnent que les gérants opéraient ensemble, fournissant des services sexuels. D’autres arrestations sont à prévoir. L’enquête se poursuit.