En attendant qu’il finalise son équipe de collaborateurs, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Deven Nagalingum, a fait appel à un renfort de taille en la personne de Michael Glover, lui-même ancien ministre des Sports. Il aura vraisemblablement la charge du dossier des athlètes de haut niveau, qu’il avait d’ailleurs mis en place, et des infrastructures de Côte d’Or.
Sans donner plus de détails sur cette infrastructure, Deven Nagalingum devait cependant préciser que « je ne parle pas encore d’éléphant blanc. Mais si c’est le cas, cet éléphant devra dorénavant savoir grimper les collines. ».Il devait d’ailleurs partager son effroi après la visite d’infrastructures sportives sur plusieurs sites dans l’île. »Tout est à l’abandon. Et d’ores et déjà, d’autres personnes viendront siéger sur le Mauritius Sports Council. Et ils agiront en temps et lieu. »
Le ministre, qui rencontrait les journalistes de la presse sportive, se veut « un homme d’écoute. Je ne veux rien brusquer. C’est pour cela que je vous ai réunis. Vous avez le know-how, et n’hésitez pas à partager vos idées. Je m’assurerai d’ailleurs que vous soyez bien traités sur les aires sportives. Car, c’est vous qui faites le compte-rendu, et pour cela vous devez travailler dans des conditions optimales. »
Il a rappelé « avoir été nommé par le Premier ministre. Et c’est une grande responsabilité. Les sports sont un vaste chantier, et avec votre coup de main, je n’ai pas de doute que ce ministère peut aller encore plus loin. L’objectif, c’est de travailler en partenariat avec tout le monde, dont les ministères de la Santé et de l’Education. Afin que le sport retrouve sa place noble au sein de notre société. »
Faisant un rappel de son entrée en politique, il devait souligner que c’est « grâce à Rama Poonoosamy que j’ai fait mon BA-ba en politique. Il a été mon mentor, et ensuite élu au N08.Et j’en suis à mon quatrième mandat, comme député, PPS, et maintenant ministre. ».L’ancien maire des villes sœurs se dit « homme de terrain, car je veux constater de visu l’éventail de ce ministère. Je peux déjà dire que, de par les visites faites sur des infrastructures sportives, que je suis horrifié par ce que j’ai vu. »
Il veut redonner « au football ses lettres de noblesse ».Et de ce fait a déjà demandé au ministère des Affaires Etrangères des compléments d’information quant à la marche à suivre concernant la Fédération de football. »C’est pour cela aussi que je n’ai pas rencontré les représentants de la FIFA, qui étaient à Maurice. Car je ne veux mettre la charrue avant les bœufs. Moi je veux d’abord donner les moyens aux acteurs du secteur. Et les jeunes seront ma priorité. Car, c’est par le sport que nous pouvons les empêcher d’être victimes des fléaux sociaux. »
Il donne la garantie « que les infrastructures sportives seront à la disposition de la populationn. Li pa normal ki 17h partou ferme. Bizin ouver, les piblik profit sa bann fasilite sportiv la. Le mauricianisme passe aussi par le sport. Et ce sont sur les aires sportives, comme au temps des intercollèges, que je compte relancer, que se cultive l’unité. ».Le ministre se dit ouvert à toutes les propositions, »mais je suis d’abord sur le constat. Réalisez-vous que les stades George V et Anjalay Coopen n’ont pas de Fire Certificate ? A Quatre Bornes, la piscine est dans un état lamentable. Et j’ai entendu un officier dire « ki tou minis ki vini nek fer site visit ».En tout cas, il y aura un suivi après ces visites. Et ceux qui ont fauté devront rendre des comptes. Je suis ouvert aux critiques, mais qu’elles soient constructives. »
Sa priorité « est que les sportifs ne soient pas pénalisés. Kot bizin met lord, nou pou fer li, mais dans les paramètres de la loi. ».A une question sur la révision du Sports Act, il dira « agir en conséquence. S’il faut amender là où il faut, nous ferons les réformes en profondeur qu’il faut. J’ai un plan dans ma tête, et je veux le concrétiser avec l’apport de tout un chacun. »
Il a donné le ton sur le « sponsoring de Liverpool, qui a coûté Rs 20 millions. J’attends toujours de voir ce que cela rapporte au football ? J’aurais préféré que cette somme serve à l’arrivée de deux DTNs, qui peuvent faire décoller notre sport. Je vais rencontrer tous les responsables des fédérations sportives. Et nous verrons ensemble comment revaloriser le secteur sportif. A titre d’exemple, il n’est pas normal que le stade Maryse Justin et le Centre de Pointe Jérôme soient dans un état déplorable. Il faut un minimum de respect envers nos athlètes. »
A propos de la fédération de judo, et de sa rencontre avec les Mounawah, le ministre soutient qu’il ne « tient pas compte de l’opinion politique d’un dirigeant. Mais moi je veux des résultats. ». L’enfant pauvre de la rue Moka, qui commence sa carrière politique à l’âge de 16 ans, n’oublie pas son passé. Et il pense que « si j’ai pu réussir, d’autres peuvent le faire. Et le sport est un moyen pour se surpasser, et triompher des obstacles de la vie. Boukou ti dimoun kapav fer boukou ti kiksoz, me bizin ena kikenn ki ena zorey pou ekout li. E bizin ena aksion. C’est ce que j’attends de mes officiers au ministère.Ou pa kapav dimann Rs 10000 ek enn ti klib veteran dan Mahebourg, pou ki li kapav servi 1 infrastriktir sportif. Tout cela doit être gratuit. Car, le sport doit être à la portée de tous ! »
Sedley Assonne
