Suite à un mandat d’arrêt lancé contre lui
Roshi Badhain s’est finalement rendu à l’ICAC, hier, après avoir délibérément refusé de le faire la semaine dernière, en relation avec le recrutement d’un consultant par le ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance du temps où il détenait ce portefeuille en 2015. Le leader du Reform Party avait annoncé la semaine dernière qu’il ne s’y rendrait pas car la loi sur la Prevention Of Corruption Act (POCA) ne l’oblige pas de répondre à la requête de l’Independent Commission Against Corruption, (ICAC).
Toutefois, un mandat d’arrêt, émis par la police à son encontre, l’a obligé à s’y rendre hier. Accompagné de ses avocats, Me Rouben Mooroongapillay et Me Yash Badhain, ainsi que de quelques-uns de ses partisans, le leader du Reform Party a passé cinq heures dans les locaux de l’ICAC. Il a été autorisé à partir à la fin de son audition mais devra retourner de nouveau à l’ICAC aujourd’hui.
Dès son arrivée à l’ICAC, Roshi Badhain a expliqué à la presse qu’il n’avait pas répondu à lettre d’invitation de l’ICAC car la lettre faisait mention du terme «request» et qu’il s’est appuyé sur un jugement du Full Bench de la Cour suprême, présidée à l’époque par le chef juge Bernard Sik Yuen, et le juge Fecknah, qui avait statué dans le cas Dowarkasingh v/s l’ICAC qu’on n’est pas tenu de répondre à une «request» de l’ICAC car selon la POCA seul un «order» de la commission anti-corruption peut contraindre quelqu’un à s’y rendre. Alors qu’il s’attendait à reçevoir cet «order», l’ICAC a passé outre au jugement de la Cour suprême et a sollicité la police pour émettre un mandat d’arrêt contre lui sans qu’il sache pourquoi. «On ne m’a pas informé de ce qui m’est reproché, on n’a même pas écouté ma version et on veut m’arrêter. C’est clair que c’est encore un cas de persécution politique. On veut détourner l’attention de l’affaire Gobin alors que c’est lui que l’ICAC aurait dû convoquer pour s’expliquer sur les allégations de corruption faites contre lui», a déclaré Roshi Badhain