April 19, 2024
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Sur Radio Plus – Jean-Michel Lee Shim : « Faisons tout dans l’intérêt de l’industrie hippique »

Jean-Michel Lee Shim était l’invité de Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, hier vendredi 4 juin. Il a levé le voile sur plusieurs interrogations, notamment son statut de patron de SMS Pariaz, ses parts dans des chevaux de courses et les questions liées au fait qu’il soit propriétaire de chevaux et actionnaire de People’s Turf Plc.

Il a tendu la main au MTCSL, leur demandant de penser « à l’intérêt du monde hippique. Revenez à la table de négociations. C’est le pays et les amoureux des courses qui en sortiront gagnants. » Répondant en toute franchise aux questions des deux animateurs de la radio privée, il devait également rappeler qu’il n’a rien à cacher à qui que ce soit. » D’ailleurs, j’attends Jean-Claude Antoine s’il veut m’interviewer. Mais je ne donnerai pas d’entretien à Mazavaroo, car ce serai bias. »

D’emblée, il devait souligner qu’il n’y avait aucun conflit d’intérêt au fait qu’il soit propriétaire de chevaux et organisateur de paris, »du fait que même des membres du Mauritius Turf Club sont dans la même situation. D’ailleurs, je suis moi-même membre du MTC. Je n’y vois aucun conflit d’intérêt. Et oui, je suis propriétaire de chevaux, dans les écuries Perdrau et Maingard. Et j’ai même gagné deux Coupes avec l’écurie Maingard. »

Concernant la sécurité, celle des chevaux et au Champ de Mars, »cela tombe sous la tutelle du HRD. Pour le dopage par exemple, il y a 3 cadenas sur le box d’un cheval. Tout cela doit être scrupuleusement respecté. »

Concernant les infrastructures du MTC, qui ont été enlevées, Jean-Michel Lee Shim estime que la COIREC met à disposition de PTP les infrastructures « as it is ». Et comme tel, les prérogatives de la COIREC ne doivent pas être contestées. Par ailleurs, pour les courses de dimanche, les infrastructures seront là. Nous avons pris les dispositions qui s’imposent. »

Il est d’avis que la MTCSL n’a aucun intérêt à ce que les chevaux qui courront ce dimanche ne soient pas blessés. » Car ils courront aussi pour ce club. Donc, je ne vois pas pourquoi ils nous voudront du mal. Un expert Belge et son équipe sont déjà là pour s’assurer que tout se passe bien. Et ces équipements servent aussi pour l’athlétisme et sont disponibles à Maurice. »

A la question de sa « source de financement », Jean-Michel Lee Shim a mis l’accent que « je suis ingénieur et j’ai travaillé. Tout en investissant là où il faut. Mais je suis aussi philanthrope. A travers Solidarité Marye Pike et JML Cancer Support, j’aide des malades et des enfants pauvres, en leur pourvoyant en repas chauds, en lunettes, uniformes et cartables. Nous aidons aussi pour la dentition, sans oublier les clochards. L’hiver est là et nous leur offrirons des couvertures. Le pays m’a beaucoup donné. Et en retour, it is time to pay back to society. »

A propos de ce qu’il a créé à Petit Gamin, Balaclava, Jean-Michel Lee Shim a soutenu qu’il voit grand pour ce projet. Qui a pour but d’attirer des propriétaires de chevaux de l’étranger. »Cela peut faire rentrer de l’argent dans le pays. Je viens d’un voyage en Afrique du Sud. Et l’African Horse Sickness est leur souci premier. Maurice peut répondre à leurs attentes. Et c’est là que le centre d’entraînement de Petit Gamin entre en jeu. Je vois grand pour le pays. Si nous pouvons offrir un bon centre équestre, avec toutes les facilités de vétérinaire pour les chevaux, ces propriétaires n’hésiteront pas à nous faire confiance. Maurice peut devenir un genre d’université pour ces chevaux. Et bien préparés, ils peuvent être compétitifs pour des champs de courses à Dubaï, Hong Kong ou Arabie Saoudite. Maurice peut devenir le ‘window of the world’ pour ce genre d’investissement dans les chevaux de courses. C’est pourquoi j’ai investi dans ce business model à Petit Gamin. Avec les infrastructures adéquates. Dites-vous bien que les Saoudiens peuvent investir 30 millions de dollars sur des chevaux. Et je rêve d’un genre de Festival des Courses, sur le modèle du Festival de la Mer organisé par Gaëtan Duval. Avec la venue à Maurice des meilleurs chevaux du monde. A coup sûr, cela attirera des touristes ici. »

Interrogé sur la possibilité que des courses soient organisées à Petit Gamin, il devait préciser que «si jamais la question se pose un jour, on agira en conséquence, ‘if the need arise’. Nous ne refuserons pas de faire cela. Dites-vous bien que si le Mauricien n’aime plus poser des blocs ou travailler dans les champs, il est toujours un amoureux des animaux. Notre pays doit être reconnu pour ça.Il y a un marché potentiel pour ce genre de business model. Les courses de chevaux sont le sport des rois.Et c’est très noble que de bien s’occuper des chevaux. D’ailleurs, j’ai investi un peu plus de Rs 100 millions dans le projet de Petit Gamin. ‘I am not the richest person in the world or in Mauritius’. Je travaille comme consultant, à Maurice et en Angleterre. Et je suis pour l’adage : »Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite. Mais je n’ai pas Rs 1 milliard ! »

Revenant sur le sort des palefreniers, qui ont eu leurs salaires d’extrême justesse, Jean-Michel Lee Shim a rappelé « que j’avais dit à Benoît Halbwachs que s’il fallait faire un geste, j’étais prêt à le faire. D’ailleurs, le mois dernier Solidarité Marye Pike avait donné des foods packs à ces palefreniers. » Concernant des entraîneurs qui disent ne pas vouloir s’associer à lui et à PTP, il dira que « c’est une question de choix. Mais j’espère qu’ils ne prendront pas de paris sur les chevaux de PTP. Par respect pour leurs consciences. » Au sujet du terme « mafia » que lui octroient ses détracteurs, Jean-Michel Lee Shim le récuse, rappelant qu’il est dans les règles avec tous les organismes. Que ce soit la Mauritius Revenue Authority, entre autres. Je ne jette pas la pierre aux autres. Je suis parfaitement conscient de ce que certains disent sur moi. Ce sont des critiques injustes. Par ailleurs, comme je l’ai dit, je fais beaucoup de philanthropie. »

Il n’est aussi pas derrière les malheurs du MTC, »car c’est la tendance mondiale, que ce soit en Angleterre, en France, en Afrique du Sud, où les courses opèrent désormais sous la tutelle d’organismes mis sur pied par l’Etat. D’ailleurs, même pour la question des palefreniers, la tendance veut aussi que chaque écurie s’occupe de leur propre personnel. Et non pas laisser un seul club tout régimenter. La même tendance se pose pour les organisateurs. Dans tous les pays cités, il y en a plusieurs. »

Concernant un projet d’hippodrome à Côte d’Or, il dit apprendre cela de la bouche de Nawaz Noorbux, voire à travers la presse. Mais s’il faut acheter des actions en Bourse dans la compagnie qui s’en occupera, il le fera, comme tout bon homme d’affaires.

Sur le plan politique, il n’a pas caché qu’il a investi sur le terrain en 2019, à travers des pamphlets, affiches et banderoles et une équipe de volontaires. Ce qui a profité au MSM. Car il voit en Pravind Jugnauth « le seul à pouvoir mener le pays à bon port. En terme hippique, je dirai qu’il a « dix longueurs sur ses poursuivants, qui sont encore à la rue du Gouvernement ! Il faut reconnaître qu’il a bien géré la pandémie et qu’il parle un langage de vérité. Il sait que le pays souffre à cause de la guerre Ukraine-Russie, et il nous dit de prendre nos précautions. Valeur du jour, il tient la barre. D’ailleurs, même le sondage de Week-End le donne comme Premier ministre favori des Mauriciens ! »

Au sujet de Navin Ramgoolam, il peut se poser en alternative « mais quand le moment viendra. Pour l’heure, je ne vois aucun adversaire pour l’actuel Premier ministre. Il est faux de dire que je finance le MSM. J’ai dépensé pour Rs 10 millions sur le terrain en 2019, mais ce n’était pas pour des faveurs. Mais parce que je croyais dans cette équipe. Les autres ne m’ont pas convaincu. »

A Paul Bérenger qui lui reproche justement cette proximité avec le pouvoir, Jean-Michel Lee Shim rappelera que « dans les années 70, qui n’a pas été militant ? Cassam Uteem me connaît bien, et j’ai même travaillé comme agent pour les 3 candidats du MMM au No 3. A savoir Cassam, Bashir Khodabux et Osman Gendoo. J’ai travaillé en 3 élections pour le MMM. Moi je regarde ce qui est bon pour mon pays. Comme en Angleterre, où on est soit Conservateur ou Labour, ici aussi il faut faire un choix. Je suis Mauricien et je consulte des amis et leur demande ce qui est mieux pour le pays. Pravind Jugnauth est dans la continuité de ce qu’a fait son père. Il a donné le métro au pays. En bref, il m’a convaincu. Me lot kote, les autres partis politiques, pann konvink mwa. Et dites-vous bien que je n’ai eu aucun retour d’ascenseur du pouvoir. Mazavaroo ne reçoit aucune publicité du gouvernement. Je ne siège sur aucun conseil d’administration. Ceux qui disent que je profite du pouvoir ont tout faux. Je ne sème pas d’argent, ni n’achète de consciences. Je tente juste de convaincre, persuader les gens. Mais le choix final est à eux.»

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