La drogue fait des ravages incalcu- lables. Elle détruit notre jeunesse. Elle paralyse notre société et son développement. Pire, c’est le drame humain, familial, qu’elle occasionne. Et ce sont les larmes de nombreuses mères qui couleront tant que sévira la mafia que soutirent certains hommes de loi véreux qui prennent sa défense à coups de pactoles.
Dans le trafic de drogue, ce ne sont pas les caïds seulement qui s’enrichissent sur les cadavres de nos jeunes. La récente grosse saisie d’héroïne à Pointe-aux-Canonniers a démontré qu’il y a des complices au sein de la force policière. Mais comment qualifiera-t-on tout avocat qui se manifeste dès qu’il y a arrestation et qui veut nous faire avaler des couleuvres avec des arguments bidon pour la défense de ses clients?
Rama Valayden ne défend pas des trafiquants de drogue pro bono. Ces derniers, des multimillionnaires, lui payent rubis sur l’ongle, mais il ne doit quand même pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes en sortant de grossières parades pour affirmer que son client a été piégé !
Voilà un homme de loi qui se pose comme sauveur de la nation, comme militant des droits humains et des libertés, mais qui abuse de cette plateforme qu’est une confé- rence de presse pour attaquer la crédibilité de la police et l’excellent travail de l’ADSU quant à l’une des plus importantes saisies de drogue dure sur le sol mauricien. Quel est cet abus et cette indécence que de se servir des journalistes pour exposer des arguments frivoles dans sa maladroite quête de défendre l’indéfendable alors qu’une enquête est en cours et que nous ne sommes pas encore devant une cour de justice?
C’est le droit de l’avocat Valayden de justifier, auprès de celui qui a retenu ses services pour le sortir de la probable lourde peine d’emprisonnement pour importation et trafic de drogue, ses exorbitants honoraires.
Mais convoquer la presse pour le faire en tentant de noyer cette affaire avec d’autres thèmes d’actualité aurait mérité une explication en bonne et due forme devant l’Ordre des avocats. Le Bar Council a le devoir de veiller à ce qu’il y ait un respect de son code d’éthique. Il gagnerait à sanctionner les brebis galeuses de la profession légale qui misent gros sur la tromperie et le déshonneur.
Et puis, vu que son argumentation est manifestement ridicule et maintenant qu’il a évoqué un piège dont son cher client aurait été victime, nous voulons bien savoir de Me Valayden lui-même s’il jouit de toutes ses facultés mentales, qui est cet imbécile qui a exposé des milliards pour importer des kilos d’héroïne et l’enterrer sur un site de construction pas étranger aux suspects parce qu’il avait une dent contre eux? Alors que le Premier ministre, son gouvernement et la police ont pris l’engagement de mettre hors d’état de nuire les trafiquants, vous voyez des avocats sans scrupule et plus intéressés à encaisser gros qu’au devenir et à l’avenir de nos jeunes et du pays se positionner, sans honte et sans gêne, pour défendre les vendeurs de poison, déguisés en marchands de poissons parait-il ! Requin, quand tu nous tiens…
On voit avec quelle facilité Rama Valayden explique à l’aide des principes du métier d’avocat, qu’ il ne peut refuser de défendre un client. En regardant de plus près, o n décèle c e s contradictions apparentes qu’on remarque dans la conduite de tant d’hommes sans scrupule et sans honneur à certains égards, trompeurs et fripons à d’autres, foulant aux pieds les plus sacrés devoirs, et fidèles jusqu’à la mort à des engagements souvent illégitimes, opportunistes.
N’y a-t-il pas une déontologie qui lui commande, en tant que dénonciateur et protecteur (de jeunes innocents), de ne pas défendre des agents notoires de la mort de notre jeunesse, ne pas entreprendre des recours qu’il devrait savoir inadmissible, voués à l’échec ? Il n’y a donc pas de limite à l’abus ? Ça, pour le peuple, les parents, c’est sale. Juridiquement acceptable, certes. Mais éthiquement répugnant.
Vous me direz : un accusé a droit à une défense pleine et entière. Bien sûr. Ce n’est pas de ça qu’il s’agit ici. Il s’agit d’un professionnel qui prétend avoir la moralité et la compétence supérieures pour être juge de ses semblables. Qui est pris en flagrant délit de s’aligner aux côtés des marchands de la mort, sachant qu’ils sont impliqués dans le plus pire des crimes. Et qui raconte des balivernes pour s’en sortir. Ce ne sont même pas les mensonges ridicules qu’on profère sous serment pour s’en sortir. C’est l’orgie de procédures entreprises par cet avocat pour défendre l’indéfendable. Tout ça aux frais de vous et nous. Et, pour se remplir les poches.
Les trafics de drogue se prêtent à des usages politiques, font figures de marchandises politiques. Il faut entendre par là tout un ensemble de pratiques de corruption, de blanchiment, de connivence et de complicité qui dessinent une collusion des intérêts entre élus, hommes de loi et voyous. Les débats souhaités et la prise de position de Rama Valayden sur les initiatives de déjudiciarisation des usages et la légalisation du cannabis, a contribué à une résurgence de ces phénomènes. Il fait tout pour sortir des impasses de la prohibition, d’expérimenter des alternatives, ce dont la population dans sa grosse majorité s’y oppose. Dans le même registre, son insistance sur la légalisation de la sodomie scandalise et suscite l’indignation des Mauriciens. La réaction de Rama Valayden va bien au-delà d’une accommodation face à la détresse, à un sinistre mode de régulation.
Empiriquement, l’observation qui suit peut constituer une vignette suggestive, si ce n’est pas une explication avérée de l’évolution mentale de RV. Alors qu’il faisait des études en Angleterre, Rama s’était frotté à des collègues de tous bords, drogués, homosexuels, pratiquants de la sodomie, trafiquants. Que ces accointances eussent déteint sur sa personne, il va de soi. Mais, qu’il vienne proclamer, clamer qu’il est engagé dans une lutte pour le pays et ses compatriotes, il n’y a que des naïfs, des partisans aveuglés qui puissent croire en lui, le saluer comme un sauveur et l’appeler de tous leurs vœux.
Il faut bien rappeler à cette bande d’aveugles volontaires et joyeux que la cécité est une maladie dangereuse, surtout quand elle est consciente, volontaire.