BLUFF gigantesque pour le trio de l’opposition aux manifestations populaires ? Ou prépare -t- on déjà, neuf mois à peine après les élections générales, une nouvelle vacherie politique de taille a l’électorat mauricien ? L’épreuve de force actuelle entre le régime et l’opposition, a-t-elle seulement un caractère de guerre psychologique ou debouchera-t-elle sur un ‘’hijacking’’ des manifestations populaires, en règle du suffrage populaire et de la démocratie à l’Île Maurice?
Ce sont là, les questions que l’on est en droit et que l’on doit se poser en présence des rumeurs. Calculs et spéculations contre le gouvernement qui parcourent, ces jours-ci le pays. Après le bobard de l’opposition d’une union nationale élargie, deux bruits, lourds d’implication, parcourent les salons politiques: le premier, alimente par le Parti Travailliste sans un vrai leadership prétend qu’il est le seul parti de l’opposition avec plus d’élus que le MMM ou le PMSD qui se préparaient à ne pas quitter, au moindre signe le terrain, enfin pour venir consolider la fragilités de la majorité parlementaire de la coalition.
Des tractations officielles bien placées du Parti travailliste (que nous ne voulons pas nommer pour ne pas déplaire au leader du MMM) confirment qu’il ne s’agit pas d’un bluff pour donne la chance à la direction du MMM, mais bel et bien une opération bien orchestrée pour porter un coup fatal à la crédibilité publique du MMM et préparer la voie vers la descente en l’enfer. Cette ‘’opération’’ serait essentiellement une réaction aux propos que Paul Bérenger a tenue pendant la campagne électorale de 2019 sur le leader du PTR Navin Ramgoolam . Le PTR joue la carte pour faciliter son accession au pouvoir est actuel- lement d’encourager des éléments du MMM au parlement et apporter leur ‘’soutien’’ pour déstabiliser le gouvernement de Pravind Jugnauth. ’’Soutien’’ actif puisque Paul Bérenger a confirmé que le PTR/MMM ferait de la place pour le PMSD. Puisque l’opposition a, laisse entendre que certains des dissidents vont éventuellement siéger ’’peut-être’’ au gouvernement.
Celle-ci est une manœuvre bien calculée pour les deux camps pour permettre de conclure qu’il ne s’agit pas uniquement de guerre psychologique,car, d’une part,- certains elus admettent que le MMM admet aujourd’hui avoir été l’objet de pressions et d’autre part où le nom de leur leader Paul Bérenger(la tête haute, les mains propres) est cité dans le rapport de BAD. Il s’agit donc bel et bien de manœuvres bien calculées afin de modifier le rapport des forces politiques au parlement destinées soit à renverser soit à consolider le régime au pouvoir. On peut très facilement imaginer les conséquences de développements aussi graves, tant en termes de stabilité à travers le pays qu’en termes de crédibilité publique de nos institutions politiques.
On n’en finira donc jamais? Car, quels que soient les arguments avancées pour justifier ces jeux dangereux, il ne s’agirait de rien d’autre que d’une opération menée par les élus de l’opposition, bien dans le genre des petites crapuleries devenues monnaie courante dans la dernière legislature pour l’alliance PTR/PMSD. Ceci, malgré l’indéfinissable mépris qu’inspirent ces procèdes. Allons-nous insti- tutionnaliser le ‘’ crossing of the floor’’ de certains elus de l’opposition ? En faire une des règles fondamentales du jeu politique, une donnée avec laquelle on devra obsessionnellement tenir compte, et avant d’accorder une voix à un individu (et à travers lui a son parti) ce dont nous avons était témoins en 2011 avec le Medpoint deal, le travail malsain du PTR. Il est plus que temps de mettre, une fois pour toutes, un terme à la monumentale hypocrisie qui entoure les élus.
Un transfuge est un élu qui, au plus fort du combat, abandonne son parti et son programme, quelles que soient ses motivations, pour passer carrément dans le camp adverse afin de modifier un certain équilibre des forces, tout en restant présent sur le lieu de l’affrontement entre ces partis. De même, inciter un élu à quitter son parti, que la motivation première de ce geste soit la promesse ouverte d’avantage matériel ou le terme plus élevé ‘’d’idéal’’ alors que le plus courant pour cela, on peut dire ‘’opportunisme’’ et ambition, tout cela est de la débauche politique de nos élus. Et il n’y a pas, à cela, d’autres termes plus appropriés !
Il est malhonnête de vouloir faire croire le contraire au peuple. Toute tentative d’attirer des élus d’un camp à un autre, quels que soient les arguments avancés pour justifier l’opération des élus de l’opposition, est un détournement pur est simple de la volonté électorale, librement exprimée, puisqu’il modifie le rapport des forces entre des groupement élus sur la base d’un programme spécifiques, dans des conditions spécifiques, et suivant une loyauté partisanes, très précise.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Le réseau social Facebook est une plateforme qui rassemble la majorité totale ou presque de nos jeunes, sans compter les autres mauriciens de générations différentes. Leurs réactions parlent d’elles-mêmes. Et il y a lieu et pour le gouvernement et les partis composant le camp de l’opposition de tenir compte des frustrations, des tribulations et des attentes de ces <Facebookers>.
S’il va de soi que le gouvernement ne peut s’attendre à autre chose que des critiques et des exigences, ce qui frappe encore plus est le tir de barrage tous azimuts contre les leaders vieillissants et dépassés que sont NCR, PRB et XLD.
Le volet de bois vert à l’adresse de ces <Spent Forces>provient de tant de mauriciens, que les plus irréductibles inconditionnels des Rouge-bleu-mauve doivent se résoudre à envisager l’avenir politique sans ce trio de tête. Les gens en ont marre de la présence (usurpée) sur le front politique et s’oppose carrément à toute supplantation du pouvoir actuel par ces dinausaures.
Le règne aux excès et à la mauvaise gestion de Navin avait contribué à sa lourde chute en 2014 et ses travers (2005-2014) résonnaient encore toute frais dans les esprits et cela se conjugait avec le mandat efficace et séduisant du tandem SAJ-PKJ pour repousser les assauts désespérés de N. Ramgoolam en 2014.
Aujourd’hui, il est hors de question pour le pays de remettre au pouvoir des hommes du passé, qui se font passer pour des sauveurs. C’est pervertir l’état d’esprit d’un peuple que de revenir à la charge et croire pouvoir emberlificoter des Mauriciens. Dans ce cas de figure, la politique est loin d’incarner le postulat que ce domaine est l’art du possible. Il le sera quand le peuple jugera que c’est nécessaire.