April 24, 2024
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A Camp Diable : Des chiens errants s’attaquent à des moutons et cabris

Des moutons et des cabris ont été tués à Camp Diable le week-end dernier. Ils ont été attaqués par des chiens errants. Tasleem Koodaruth, propriétaire des victimes évoque une perte d’environ Rs 50 000. Il déplore l’indifférence des autorités concernées à prendre les actions nécessaires malgré plusieurs plaintes déposées.

C’est un problème qui affecte plusieurs éleveurs à travers le pays. Tasleem Koodaruth, un éleveur de 29 ans, raconte : « Je pratique ce métier depuis 2020. Je me suis lancé pendant le premier confinement en 2020. Je loue un terrain à bail, entouré de champs de cannes, à environ un kilomètre du village de Camp Diable. J’élève des moutons, cabris et canards… Une trentaine de chiens errants rodent dans les environs et leur nombre augmente de jour en jour car il y a des personnes qui viennent s’y débarrasser de leurs animaux indésirables. Il y a aussi une personne qui pratique l’élevage de volailles dans les parages. Pendant la journée, les chiens errants se promènent dans les rues et la nuit, ils vont au village pour chercher à manger. »

Le dimanche 10 avril comme à l’accoutumée, Tasleem se rend sur son élevage. Il est choqué de constater le carnage commis par des chiens errants. Trois moutons, deux brebis pleines et deux chevreaux ont été attaqués par les chiens. D’autres animaux, mordus et gravement blessés, agonisaient dans tous les coins. Tasleem précise : « La bergerie se situe sur un terrain en pente. Les récentes grosses averses ont emporté une partie de la terre qui est devenue très molle. C’est ainsi que les chiens errants ont pu facilement fouiller la terre pour s’introduire dans la bergerie. C’étaient des chiens féroces qui ont attaqués les animaux. » Les pertes sont évaluées à environ Rs 50 000. « C’est la première fois qu’il y a un tel incident dans ma bergerie et je suis sûr que ce n’est pas le dernier. J’ai appris que des éleveurs à Savannah et à Vallée des Prêtres ont le même problème. Les moutons étaient de la race ‘Dorper’ que j’ai fait venir pour la reproduction. De plus, les cinq moutons pesaient environ 50 kg chacun. Les deux brebis étaient pleines. Ces attaques sont un facteur aggravant pour notre commerce. »

Tasleem ajoute que les animaux grièvement blessés sont dans un état pitoyable. « Ils sont sous traitement antibiotique mais j’ai peur qu’ils ne s’en sortent pas car les blessures sont très graves. J’ai sollicité le service d’un vétérinaire non seulement pour traiter les animaux blessés mais pour effectuer une autopsie sur les animaux morts. Son rapport confirme que les animaux sont morts après avoir été mordus par des chiens féroces. J’ai fait appel à plusieurs reprises au Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW). J’ai déposé plusieurs plaintes à l’Animal Welfare Unit qui opère sous l’égide du ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire. Les deux organi- sations se renvoient la balle et aucune initiative n’a été prise jusqu’ici. J’ai aussi appris que ces mêmes chiens errants s’en sont pris à un poulailler appartenant à un habitant de Camp Diable tuant plusieurs volailles. Il est temps que les autorités concernées agissent avant que les éleveurs ne subissent davantage de de pertes. »

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