December 3, 2024
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Environnement: Les émissions de GES ont augmenté de 3/1% entre 2021 à 2022

Environnement

Les émissions brutes sont passées de 5 472 à 5 642 milliers de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone et les émissions nettes, après absorption par les pratiques forestières et d’utilisation des terres, de 5 136 à 5 308 milliers de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone. En 2022, le secteur de l’énergie représentait la plus grande part des émissions (78,3%), suivi du secteur des déchets (10,8%). C’est ce qui ressort du dernier rapport sur l’environnement rendu public par Statistics Mauritius, hier.

Émissions de gaz à effet de serre (GES)

Les GES sont des gaz d’origine naturelle et résultant également d’activités induites par l’homme (émissions anthropiques issues de la production et de la consommation). Ils contribuent directement ou indirectement au réchauffement climatique. Certains principaux GES sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O). Les émissions totales de GES (hors foresterie et autres utilisations des terres) en 2022 étaient de 5 642,2 Gg équivalent dioxyde de carbone (CO2-eq) contre 5 471,8 Gg CO2-eq en 2021, soit une augmentation de 3,1%. En 2022, il y a eu une augmentation générale des émissions des quatre secteurs, à savoir ; énergie, processus industriels et utilisation des produits, agriculture foresterie et autre utilisation des terres et déchets. La contribution des GES aux émissions mondiales totales de GES s’élevait à 0,01%, selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Emissions Gap Report 2021.

Le secteur de l’énergie reste le secteur le plus contributeur et a représenté 78,3% (4 419,7 Gg CO2-eq) des émissions totales, suivi par le secteur des déchets avec 10,8% (609,2 Gg CO2-eq), le secteur des procédés industriels et de l’utilisation des produits avec 7,9% (442,7 Gg CO2-eq) et le secteur agricole, 3,0% (170,6 Gg CO2-eq). En 2022, le dioxyde de carbone (CO2) était le principal GES représentant 78,1% (4 406,4 Gg) des émissions totales de GES. Le méthane (CH4) a contribué 11,2% (632,1 Gg CO2-eq), les hydrofluorocarbures (HFC) 7,2% (405,3 Gg CO2-eq) et l’oxyde nitreux (N2O) 3,5% (198,5 Gg CO2-eq). 

En 2022, les émissions de GES ont augmenté principalement en raison d’une consommation de carburant plus élevée dans les activités de fabrication et de construction, de transport, résidentielles et commerciales du secteur de l’énergie. De plus, une légère diminution a été observée dans les absorptions de GES en raison d’une augmentation des incendies de forêt et d’une diminution des terres cultivées. Les émissions nettes globales de GES, après prise en compte de l’élimination du dioxyde de carbone par le secteur de la foresterie et des autres utilisations des terres, se sont élevées à environ 5 308,0 Gg CO2-eq en 2022, en hausse de 3,3% par rapport à 5 136,2 Gg CO2-eq en 2021.

Eau

En 2022, la quantité moyenne de précipitations enregistrée autour de Maurice a été de 2 201 millimètres (mm), représentant une hausse de 8,7% par rapport à 2 025 mm en 2021. Le mois le plus humide en 2022 a été avril avec une moyenne de 442 mm, ce qui représente un surplus de 215% par rapport à la moyenne à long terme (1991-2020) de 206 mm. Octobre et novembre ont été les mois les plus secs avec une moyenne de 33 mm de précipitations, enregistrant un déficit de 45% et 39% respectivement, par rapport à la moyenne à long terme (1991-2020) de 73 mm et 85 mm respectivement.

En 2022, Maurice a reçu 4 105 millions de mètres cubes (Mm3) d’eau provenant des précipitations, soit 8,7% de plus par rapport aux 3 776 Mm3 en 2021. Environ 10% (411 Mm3) de l’eau est allée à la recharge des eaux souterraines, tandis que l’évapotranspiration et le ruissellement de surface représentaient respectivement 30% (1 232 Mm3) et 60% (2 463 Mm3).

L’utilisation totale de l’eau a été estimée à 1 064 Mm3 en 2022. Environ 85% (906 Mm3) de l’utilisation totale de l’eau provenaient des eaux de surface et 15% (157 Mm3) des eaux souterraines. Le secteur agricole représentait 29% (303 Mm3) de l’eau utilisée, le secteur domestique, industriel et touristique 31% (330 Mm3) et l’hydroélectricité 40% (431 Mm3). De plus, par rapport à 2021, la consommation d’eau a augmenté de 9,9%, passant de 968 à 1 064 Mm3 avec les évolutions, à savoir agriculture (+0,7%) ; domestique, industriel et touristique (+8,6%) ; et hydraulique (+18,4%).

Production d’électricité

L’électricité totale produite a augmenté de 4,2%, passant de 2 992 GWh en 2021 à 3 119 GWh en 2022. Environ 31,5% de l’électricité était produite à partir de charbon, 49,2% de diesel et de mazout et 19,2% de sources renouvelables. L’électricité produite à partir du charbon a diminué de 21,6%, passant de 1 255 GWh en 2021 à 984 GWh en 2022 ; celle issue du gazole et du fioul ensemble a augmenté de 40,3% passant de 1 094 GWh en 2021 à 1 535 GWh en 2022.

L’électricité produite à partir de sources renouvelables est passée de 642 GWh à 598 GWh, en baisse de 6,9%. Le gaz de décharge a diminué de 10,5% de 19 GWh à 17 GWh, l’hydroélectricité a augmenté de 19,6% de 107 GWh à 128 GWh et le photovoltaïque a augmenté de 2,6% de 151 GWh à 155 GWh. L’électricité générée à partir de la bagasse a diminué de 19,1% passant de 350 GWh à 283 GWh alors que celle générée par l’éolien s’établissait à environ 16 GWh avec une légère augmentation de 0,6%.

L’apport de combustible pour la production d’électricité à partir de produits pétroliers, de charbon et de bagasse indique qu’en 2022, le charbon (45,9%) était le principal combustible utilisé pour produire de l’électricité suivi du fioul (39,3%) et de la bagasse (14,6%) ; entre 2021 et 2022, les apports de carburant ont diminué de 3,2% passant de 773 ktep à 748 ktep ; les apports de fioul ont augmenté de 38,0%, passant de 213 ktep en 2021 à 294 ktep en 2022 et ceux de charbon ont diminué de 20,4%, passant de 431 ktep en 2021 à 343 ktep en 2022 ; et quelque 110 ktep de bagasse ont été utilisées pour produire de l’électricité en 2022 contre 128 ktep en 2021, en baisse de 14,1%.

Agriculture

La superficie récoltée de canne à sucre est passée de 41 897 hectares en 2021 à 39 199 hectares en 2022. La production de canne à sucre a diminué de 15,5%, passant de 2 669 667 tonnes en 2021 à 2 256 806 tonnes en 2022. Le rendement moyen a diminué de 9,7%, passant de 63,72 tonnes par hectare en 2021 à 57,57 en 2022. La production de sucre a baissé de 9,0% passant de 255 818 tonnes en 2021 à 232 707 tonnes en 2022. Comparé à 9,59 % en 2021, le taux d’extraction moyen était de 10,32 % en 2022, soit une augmentation de 7,6 %.

Par ailleurs, la superficie des cultures vivrières récoltées a diminué de 2,9%, passant de 8 004 hectares en 2021 à 7 770 hectares en 2022. La production de cultures vivrières a augmenté de 6,7%, passant de 108 012 tonnes en 2021 à 115 211 tonnes en 2022. En ce qui concerne la cultue de thé, la superficie récoltée en 2022 était de 659 hectares contre 669 hectares en 2021. La production de feuilles de thé vert est passée de 5 034 tonnes en 2021 à 6 351 tonnes en 2022, représentant une augmentation de 26,2%.

Le rapport fait aussi mention que de 2021 à 2022, les importations d’engrais ont diminué de 25,2%, passant de 35 381 tonnes à 26 459 tonnes. Les importations de pesticides ont augmenté de 31,8%, passant de 2 453 tonnes à 3 234 tonnes. 

Préservation des forêts

La préservation des forêts est vitale pour la protection de l’écosystème. La superficie forestière totale a diminué de quatre hectares, passant de 47 006 hectares en 2021 à 47 002 hectares en 2022. Quelque 22 002 hectares, soit 46,8% de la superficie forestière totale, en 2022 appartenaient à l’État et les 25 000 hectares restants (53,2%) étaient des propriétés privées. Sur les 22 002 hectares de superficie forestière domaniale, 11 771 hectares (53,5%) étaient des zones plantées, tandis que le Black River Gorges National Park et les réserves naturelles représentaient respectivement 6 574 (29,9%) et 799 (3,6%) hectares. Les « Pas Géométriques » couvraient environ 588 hectares (2,7%), les autres parcs naturels, 908 hectares (4,1%), les sites Ramsar, 46 hectares (0,2%) et les autres terres forestières, 1 316 hectares (6,0%). Les 25 000 hectares de terres forestières privées se composaient de 18 447 (73,8%) hectares de plantations, de terres forestières, de broussailles et de pâturages, et de 6 553 (26,2%) hectares de montagnes, de rivières et de réserves naturelles.

Température

En 2022, la température moyenne mensuelle, la température moyenne maximale mensuelle et la température moyenne minimale mensuelle étaient pour la plupart inférieures à leur long terme respectif (1991-2020). Mars a été le mois le plus chaud de l’année avec un maximum moyen de 30,3˚C et août le mois le plus froid avec un minimum moyen de 16,6˚C.

La température maximale la plus élevée enregistrée était de 35,7˚C, enregistrée le 22 janvier 2022 à Rivière Noire. La température minimale la plus basse était de 9,1˚C, enregistrée le 20 juillet 2022 à Bois Chéri.

Déchets

La quantité totale de déchets solides mis en décharge à Mare Chicose a diminué de 1,4 %, passant de 501 167 tonnes en 2021 à 494 073 tonnes en 2022. Le total de déchets solides mis en décharge par habitant a augmenté de 14,4 %, passant de 0,97 kg/jour en 2013 à 1,11 kg/jour en 2021. 

Plaintes

Le nombre de plaintes traitées par la Pollution Prevention and Control Division du ministère de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique (y compris celles reçues du Citizen Support Portal), a augmenté de 9,9% par rapport à 689 en 2021 à 757 en 2022. Les principales catégories de plaintes étaient les suivantes : autres plaintes (32,9%), nuisances sonores (18,4%), terres en friche (11,5%), pollution de l’air (11,2%), odeur (7,9%), eaux usées ( 7,0%), inondation/obstruction des rivières et des égouts (5,9%) et déchets solides (5,2%).

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